Selon des sources concordantes, suite à l’audition de 26 individus dont un mineur, résidant dans la zone nord de la commune de Ghardaïa, 25 d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt, alors que le mineur a été relaxé. Les accusés ont été arrêtés suite à la diffusion de tracts incitant à la haine ethnique. Ces documents ont été rédigés et diffusés depuis plusieurs jours dans un endroit appelé El Ghaba, situé dans la commune de Ghardaïa.
Selon des sources sécuritaires le détenu C. S., âgé de 65 ans, est le principal accusé dans cette affaire. «Il s’agit d’un ex-chargé de Wakf au Masdjid Al Atik du chef-lieu de la wilaya. Il avait détourné plus de 70 milliards de centimes pour financer les déplorables violences qu’a connues la région, il y a quelques années», dit-on.
Lors de son arrestation, «les éléments de la sécurité ont trouvé un cachet humide de son ancien travail, des documents administratifs et 35 CD sur les réunions tenues par le groupe afin de préparer les échauffourées» précise-t-on. Cette personne avait quitté son ancien travail, suite aux évènements de 2008 ébranlant la région et s’est ralliée à une nouvelle mosquée, celle où le dénommé Kamel Eddine Fekhar avait été arrêté en 2015.
Il est également accusé de falsification de documents administratifs, de faux et usage de faux. Cependant, 30 personnes sont soupçonnées de financer le mouvement séparatiste du M’zab et font l’objet d’enquête dont un industriel. Ferhat Mehenni est étroitement lié à cette affaire, note-on.
Nos sources précisent notamment que «les prévenus ont été arrêtés en flagrant délit de réunion clandestine». La fouille des lieux a permis la découverte de plusieurs documents à caractère subversif et des armes blanches (épées, couteaux, haches et autres objets contondants). Ces personnes, soupçonnées d’être impliquées dans les derniers événements de Ghardaïa, ont été arrêtées à la fin du mois de novembre au nord de la commune.
Une enquête a été diligentée par les services de la police suite à des informations, faisant état d’un petit groupe qui «édite des publications et des documents incitant à la haine et à la violence». La vallée du M’zab avait connu des violences inouïes par lesquelles 25 personnes ont trouvé la mort dans des incidents ethniques, où on a utilisé des armes à feu et des bombes lacrymogènes, de provenance notamment de la Libye.