Les journées du 26 et le 27 mars de l’année 1998 ont été marquées par un autre horrible massacre perpétré par un groupe terroriste contre des citoyens innocents dans des localités des wilayas de Saida et Djelfa.
Pas moins de 72 personnes ont été donc tués durant ces deux journées par deux groupes terroristes à Adda Bensekrane, près de la wilaya de Saïda et 47 autres à Oued Bouaicha, dans la wilaya de Djelfa. Parmi les victimes massacrées à l’arme blanche, on trouve vingt-sept enfants et adolescents.
Il s’agit, selon des témoignages rapportés par la presse à l’époque de « 27 enfants âgés de moins de seize ans » dont un nourrisson de moins de moins d’un an. Et ça n’a pas été tout, puisque les assaillants avaient également enlevé six jeunes femmes.
A priori, il ne se passe pas un jour sans que l’on évoque des massacres aussi cinglants de la décennie noire qui a coûté la vie à des milliers d’Algériens innocents au nom d’une guerre qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
Le 22 mars, une journée contre l’amnésie
Il y a quelques jours, soit le 22 mars 2021, les Algériens ont célébré la journée contre l’oubli des victimes de la décennie noire. A cette occasion, plusieurs internautes algériens ont lancé l’hashtag #Mansinash sur les réseaux sociaux.
Si certains ont choisi de rendre hommage aux victimes de cette décennie, d’autres ont préféré livrer leurs témoignages sur les atrocités qu’ils avaient vécues. Ainsi, il s’agit d’une initiative des plus louables où, afin de lutter contre l’oubli, chacun raconte son expérience traumatisante.
Il convient de noter que la journée du 22 mars contre l’oubli a été choisie en souvenir des marches populaires organisées en mars 1993 et mars 1994. Initiées en 2010 par « Ajouad Algérie Mémoires », une association crée par Nazim Mekbel, fils de Saïd Makbel le célèbre chroniqueur du journal Le Matin assassiné le 3 décembre 1994 par des terroristes, cette journée se veut comme un devoir de mémoire et contre l’oubli de la tragédie qu’a vécu le pays.
L’association qui compte principalement des familles des victimes du terrorisme islamiste, s’est donné pour mission de perpétuer et d’honorer la mémoire de ceux et celles, connus et inconnus, qui sont morts sous les coups de « la folie meurtrière des intégristes ».