Le responsable du convoi «Viva Palestina» désormais persona non grata estime que la décision égyptienne est ailleurs.
Les autorités égyptiennes ont annoncé de nouvelles restrictions contre les missions humanitaires pour la population de Ghaza qui subit un blocus draconien depuis trois ans.
Désormais, ces missions doivent céder leurs cargaisons à la Croix-Rouge égyptienne à Al-Arich. Celle-ci les remettra ensuite «au Croissant rouge palestinien pour les distribuer aux habitants de la Bande de Ghaza», selon le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abou Gheith affirmant que son pays ne permettra plus aux convois d’aide destinés à la bande de Ghaza de passer par son territoire.
«Les membres du convoi (Viva Palestina) ont commis des actes hostiles et même criminels sur le territoire égyptien», dit-il pour expliquer la décision de son pays de «ne plus permettre à ce type de convois, quelle que soit la provenance ou la qualité de leurs auteurs», de traverser l’Egypte.
George Galloway, un député britannique, a appelé, selon les autorités égyptiennes, au renversement du président Hosni Moubarak lors d’une manifestation organisée en Angleterre. Le responsable du convoi «Viva Palestina» désormais persona non grata estime que la décision égyptienne est ailleurs.
Trois personnalités (les Présidents vénézuélien et sud-africain, Hugo Shavez et Jacob Zuma et l’ancien Premier ministre malaisien, Mahathir Bin Mohammad) lui ont affirmé qu’elles seront à la tête de trois futurs convois humanitaires pour Ghaza.
Galloway qui a critiqué les responsables égyptiens qui ne l’ont pas laissé accomplir sa mission purement humanitaire, ne pense plus diriger un convoi ou se rendre en Egypte.
Il a affirmé sur la chaîne SkyNews avoir été, avec un ami, entraîné de force dans un véhicule puis contraint de prendre l’avion. Plusieurs centaines d’humanitaires étrangers qui cherchaient à acheminer des aides aux Palestiniens ont été priés hier de rentrer chez eux.
Samira B.