Programmées pour le premier trimestre de l’année 2012, les 2es assises nationales de la formation professionnelle se tiendront, selon les responsables du secteur sous forme de débat contradictoire, elles regrouperont les représentants des différents secteurs et départements ministériels autour des difficultés, carences ou avancées du secteur.
Ces rencontres seront sanctionnées par des recommandations et décisions qui constitueront une feuille de route pour le secteur de la formation professionnelle pour le long terme. Le but de ces réunions est de mettre en relief les acquis du secteur enregistrés lors du quinquennat 2005-2009 et par la même occasion d’instaurer un conseil national de partenariat en étroite collaboration avec le département du travail pour tracer l’objectif assigné au volet de la formation dans le prochain quinquennat. Il s’agit d’offrir l’opportunité d’une concertation entre la communauté de la formation et les secteurs utilisateurs dans le cadre des réalisations accomplies à la faveur des réformes engagées par le secteur depuis 2004.
Il faut dire que l’Etat a consenti beaucoup de moyens afin de permettre au secteur de produire des compétences certaines répondant aux normes de la stratégie globale tracée conformément à la demande.
Pour le plan quinquennal 2010-2014 l’Etat prévoit la réalisation de 321 nouveaux établissements de formation. Une enveloppe budgétaire de 119 milliards de dinars a été consacrée au secteur dans le cadre de ce plan quinquennal, dont plus de 9 milliards de dinars seront utilisés pour finaliser les projets qui devraient être réalisés en 2009. Parmi les projets prévus durant la période 2010-2014, les responsables du secteur insistent sur l’ouverture de 39 bibliothèques au sein des établissements de formation, le désamiantage de 40 établissements et l’acquisition de 1.900 équipements pour les travaux pratiques. Sur le plan social, un total de 1.120 logements de fonction seront prêts d’ici à 2014 au profit des enseignants du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels.
Pour ce qui est du Bac professionnel, les responsables du secteur estiment que la conjoncture actuelle n’est pas propice pour ce genre de baccalauréat, d’autant plus, qu’il s’agit d’une question qui doit être abordée en concert avec les secteurs de l’enseignement supérieur et l’éducation nationale.
Le secteur enregistre un total de 350.000 nouveaux postes dans le secteur, tous modes confondus. Parmi ces 350.000 nouveaux postes à travers le territoire national, on relève plus de 98.000 en formation résidentielle pour cette année scolaire 2011-2012. Il est tout aussi important de signaler que 85.000 autres places pédagogiques sont également dans ce cursus de la saison pour la formation par apprentissage, conformément aux besoins et aux spécificités de chaque wilaya.
Œuvrer encore et encore, pour l’adéquation «formation-emploi»
Pour ce qui de la prochaine rentrée de février 2012, le secteur compte 250.000 places dont 68.000 en formation par apprentissage, près de 65.000 en résidentielle, 18.827 autres en formation en cours du soir et 4.000 en formation à distance, selon les responsables du secteur.
Les postes de formation disponibles sont programmés en fonction des besoins exprimés par chaque wilaya et les spécificités recherchées en matière de développement pour assurer l’adéquation formation-emploi.
Sur le plan qualitatif, le ministère de tutelle a prévu de diversifier l’offre de formation. Le programme pédagogique de cette rentrée compte près de 250 spécialités couvrant une vingtaine de branches professionnelles, dont un grand nombre de spécialités est demandé par les différents départements ministériels.
Le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels assure avoir mobilisé “tous les moyens humains et matériels nécessaires” afin de faciliter l’inscription des jeunes demandeurs de formation. Le programme de formation sera, d’autre part, renforcé dans les secteurs d’activités qui sont considérés comme étant les moteurs de la croissance économique, notamment le bâtiment et les travaux publics (BTP), ainsi que le secteur du tourisme.
Une formation d’alphabétisation – qualification professionnelle, destinée aux jeunes âgés de plus de 15 ans et n’ayant jamais été scolarisés, est proposée aussi pour cette rentrée. L’alphabétisation – qualification professionnelle, ouverte aux candidats ayant déjà achevé avec succès leur cycle d’alphabétisation, vise à dispenser un enseignement de base et un savoir-faire aux bénéficiaires.
D’autre part, des formations passerelles sont offertes pour cette rentrée au profit des jeunes chômeurs diplômés de secteurs confrontés au problème d’insertion professionnelle. Ce dispositif de formation permet de passer d’un niveau de certificat d’aptitude professionnelle (CAP) à un autre supérieur, en l’occurrence un certificat de maîtrise professionnelle, puis à un diplôme de technicien et de technicien supérieur.
Il constitue une “mesure incitative” en direction des stagiaires et vise à faciliter l’insertion des diplômés dans le monde du travail et à leur ouvrir de nouvelles perspectives en matière de promotion socioprofessionnelle. Il existe, par ailleurs, un autre dispositif de formation destiné aux jeunes ayant interrompu prématurément leur cursus scolaire. Il consiste à donner une préformation à ces jeunes qui n’ont pas le niveau scolaire requis en vue de leur incorporation dans les différentes spécialités de formation professionnelle.
Cette préformation donnera l’opportunité aux jeunes concernés de bénéficier de cours pour une remise à niveau d’une durée de 6 mois à une année avant d’être orientés vers des spécialités en formation résidentielle ou par apprentissage, selon leur choix et en tenant compte de leurs capacités physiques et intellectuelles. Les jeunes bénéficiaires sont ceux qui ont quitté l’école avant la quatrième année moyenne, soit le niveau minimum requis pour bénéficier d’une formation.
Les deux rentrées professionnelles d’octobre dernier et de février prochain coïncident avec la prise de nouvelles mesures, notamment celles liées à la décentralisation en matière d’organisation de la politique de formation. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre des réformes initiées par le secteur depuis 2004 à travers la création de conseils de partenariat de wilaya et de cellules d’orientation en matière de formation professionnelle.
Sarah SOFI
38.000 nouveaux postes pour les femmes au foyer
Quelque 38.000 nouveaux postes de formation sont disponibles pour les femmes au foyer au titre des deux rentrées de la formation professionnelle 2011-2012.
L’offre de ces nouveaux postes destinés aux femmes au foyer vise à répondre à la forte demande de cette tranche de la population en matière de formation dans certains métiers comme la pâtisserie, la couture et la coiffure.
Il faut rappeler que plus de 200.000 femmes au foyer ont déjà bénéficié de programmes de formation professionnelle depuis le lancement de ce mode en 2004, alors que le nombre ne dépassait pas auparavant les 10.000.
Sur le plan qualitatif, le secteur a prévu pour cette rentrée, 6.000 nouveaux postes de formation dans le cadre d’un dispositif intitulé « alphabétisation-qualification professionnelle », destinés aux jeunes (filles et garçons) âgés de plus de 15 ans et n’ayant jamais été scolarisés. L’alphabétisation-qualification professionnelle est un itinéraire de formation qui vise à dispenser un enseignement de base et un savoir-faire en vue d’une insertion socioprofessionnelle. S’agissant de la formation en milieu rural, le secteur dispose pour cette rentrée de 8.000 nouveaux postes destinés aux femmes et jeunes filles dans les zones enclavées. D’autre part, le ministère offre 22.915 nouveaux postes de formation en milieu carcéral.
S. S.