Parfois, la volonté de quitter le pays mène certaines personnes à tenter tous les moyens pour réussir cet objectif, y compris de risquer leur vie. C’est aussi l’histoire, peu ordinaire, de trois jeunes Algériens qui ont décidé de rejoindre le territoire espagnol à la nage.
Wassim, Khaldoun et Oualid, trois Algériens qui ont décidé de tenter l’impossible dans l’unique espoir d’atteindre l’autre rive de la Méditerranée, non sans prendre une embarcation de fortune, mais rien qu’en nageant.
Les trois haraga expulsés vers l’Algérie en passant par le Maroc et la Tunisie
Les trois hommes ne se connaissent pas, ils se sont rencontrés en planifiant cette opération peu commune, qui a eu lieu le 14 novembre dernier. En effet, Oualid, qui est un étudiant en journalisme, a raconté son aventure avec ses deux compagnons au journal espagnol, El Faro de Ceuta.
Les trois harraga ont décidé d’atteindre Ceuta clandestinement, au départ de la ville marocaine Fnideq, en traversant l’enclave qui sépare les deux territoires à la nage. Malheureusement, après avoir traversé une dizaine de kilomètres et alors qu’ils étaient sur le point d’arriver à leur destination, les trois Algériens ont fini par être repérés et interpelés par les gardes civiles espagnoles.
« Où sont les droits de l’Homme ? », Les trois Haraga souhaitent saisir les instances internationales
Oualid et ses complices ont eu l’idée de demander l’asile politique une fois arrivés en Espagne. Cependant, leur projet semble tomber à l’eau, car ils ont été secourus par les gardes civiles puis placés dans un hangar dédié aux migrants clandestins à Ceuta.
L’aventure de ces trois Algériens ne s’arrête pas là. Les autorités espagnoles ont alors prononcé l’expulsion de ces migrants vers le Maroc et n’ont pas vers l’Algérie leur pays d’origine, raconte la même source. Par ailleurs, une fois arrivés au Maroc, Khaldoune, Oualid et Wassim se font expulser par avion vers l’Algérie en passant par la Tunisie.
Retournés au point de départ de leur aventure, les trois Algériens souhaitent saisir les instances internationales pour dénoncer leurs expulsions depuis l’Espagne.
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