Dans une visite de travail à Tizi-Ouzou, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a révélé une nouvelle avancée cruciale pour l’Algérie. Trois unités spécialisées dans la fabrication de médicaments anti-cancers sont sur le point d’entrer en production. Cette mesure vise à réduire la dépendance aux importations de médicaments de ce type, et représente un pas significatif vers l’autonomie médicale du pays.
Aoun, s’exprimant lors d’une intervention à la Radio locale à la clôture de sa visite dans la wilaya, a souligné l’engagement continu du ministère à développer des traitements pour les maladies chroniques. Cette démarche stratégique vise à répondre rapidement et efficacement aux besoins en médicaments essentiels du pays à court terme.
De plus, pendant sa visite à l’unité de production de l’Entreprise publique électro-industrie d’Azazga, qui se spécialise dans la fabrication de transformateurs électriques, principalement pour le compte de la Sonelgaz, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de diversifier les produits et de s’orienter vers l’exportation pour stimuler la croissance économique. Actuellement, l’entreprise a accumulé une quantité considérable de 2 000 transformateurs conçus selon les normes rigoureuses de la Sonelgaz, que cette dernière n’a pas encore acheté.
Surmonter les obstacles et s’ouvrir au marché international
Ali Aoun a souligné les défis actuels de l’entreprise pour l’écoulement de ses produits. Il a annoncé que des discussions seront entamées avec le ministère de l’Énergie et des Mines ainsi qu’avec la Sonelgaz pour explorer des moyens d’aider électro-industrie à écouler son stock.
Il a également relevé la nécessité pour les responsables de revoir les dispositions actuelles, afin de faciliter la recherche de débouchés sur le marché international pour les transformateurs produits par l’entreprise.
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Des démarches ont déjà été entreprises par les responsables d’électro-industrie pour exporter leurs produits vers des pays africains tels que la Mauritanie et le Sénégal. Cette démarche témoigne de la volonté de l’entreprise de s’ouvrir à de nouveaux marchés et de diversifier ses opportunités commerciales.
Aoun a proposé une initiative ambitieuse visant à réintroduire la fabrication de génératrices électriques et de batteries pour véhicules. Il a souligné l’importance de répondre aux besoins croissants du secteur automobile, qui connaît une tendance à la hausse et offre des perspectives de développement.
Un élan pour l’industrie pharmaceutique
En outre, le ministre s’est rendu à l’Unité de Novo Nordisk Algérie, spécialisée dans la fabrication de médicaments antidiabétiques oraux pour le traitement du diabète de type 2. À cette occasion, M. Aoun a mis en avant l’importance de développer rapidement l’industrie pharmaceutique, en particulier la production de médicaments essentiels.
Pour conclure, il a aussi révélé une convention stratégique entre son ministère et celui de l’Enseignement Supérieur, visant à promouvoir la recherche dans le domaine des plantes médicinales. Cette collaboration vise à exploiter les principes actifs des produits végétaux pour développer de nouveaux médicaments, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour l’industrie pharmaceutique algérienne.
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