Plus de trois millions d’hectares ont été ensemencés dans le cadre de la campagne labours-semailles au titre de la saison agricole (2015-2016), qui s’avère meilleure par rapport aux années précédentes, a indiqué le directeur général de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Mohamed Belabdi.
L’optimisme semble être de mise chez M. Mohamed Belabdi qui estime que la campagne labours-semailles pour cette saison agricole est meilleure par rapport aux précédentes années. Intervenant hier matin sur les ondes de la Chaîne I de la radio nationale, le DG de l’OAIC a fait savoir que près de 3,3 millions d’hectares ont été ensemencés au titre de la campagne labour-semailles, cette année. Il a affirmé que l’office a mis sur le marché trois millions de quintaux de semences de bonne qualité, dont 2,4 millions ont été obtenus par les agriculteurs.
M. Belabdi considère qu’ « il est encore trop tôt pour parler du rendement de cette saison », vu les conditions climatiques exceptionnelles qu’a connues notre pays. Néanmoins, Belabdi a indiqué qu’il s’attend à une campagne moyenne, en termes de rendement, qui a tendance à être mieux avec les pluies récentes et celles attendues au mois d’avril.
Il a indiqué en outre que les agriculteurs ayant de vastes terrains agricoles dans les Hauts-Plateaux et qui ont acheté les semences en début de saison ont pu surmonter la sécheresse qu’a connue notre pays durant les mois de décembre et de janvier passés.
Sachant que la céréaliculture est largement dépendante de la pluviométrie en Algérie, M. Belabdi a fait savoir que l’office est mobilisé et prêt à prendre les mesures nécessaires en prévision du mois d’avril, notamment, s’il n’y aura pas une bonne pluviométrie.
Concernant les agriculteurs qui ont les moyens nécessaires pour irriguer leurs terres, l’intervenant rappelé, que l’Etat leur a octroyé des crédits bancaires et a distribué des machines à irrigation capables d’équiper une superficie de quarante-mille hectares, par comparaissant à l’année passée où seulement 25 000 hectares ont été équipées.
Belabdi a expliqué que le coût de cette opération est soutenu à hauteur de 50% par l’Etat, le reste étant remboursé par le producteur sur trois années, et ce en livrant sa production à cet office céréalier.
Le DG de l’OAIC a noté qu’on ne peut pas contrôler l’irrigation d’appoint, car elle est liée aux pluies. Il a invité les agriculteurs à utiliser cette technique avec le lancement de la campagne labours-semailles, et ce dans le but d’enregistrer des rendements appréciables pouvant atteindre les 40 000 ou 50 000 quintaux par hectare.
M. Belabdi a, toutefois, souligné que certains agriculteurs préfèrent attendre les pluies et donner la priorité à l’arrosage des légumes. « C’est une ancienne méthode dont les agricultures devraient s’en débarrasser, s’ils veulent améliorer le rendement et leur rentabilité.
Tandis que la technologie d’irrigation complète est utilisée beaucoup plus dans le Sud, où l’agriculteur est contraint d’arroser tout au long de l’année », a-t-il expliqué.