Selon une étude nationale, révélée par le président de la Société algérienne de médecine vasculaire, le Pr Mansour Brouri, 35% des Algériens de plus de 35 ans sont hypertendus. Ce taux représente 7 millions de personnes.
L’hypertension artérielle constitue un grave danger pour les personnes vulnérables dont les diabétiques et ceux souffrant d’insuffisance rénale et de maladies endocriniennes, a indiqué le Pr Brouri en marge d’une journée d’étude sur cette maladie. Ce dernier a mis l’accent sur l’importance du dépistage précoce de ce qui est qualifié de «mal sournois», en ce sens qu’il est difficilement détectable. Il dira, dans ce contexte, que la prévention est extrêmement importante pour faire face à la maladie. L’intervenant a saisi cette occasion pour montrer l’utilité de la sensibilisation contre la gravité de cette maladie, appelant la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) au remboursement des tensiomètres au même titre que les médicaments destinés aux personnes atteintes de maladies chroniques, remboursés à 100%.
Une demande qui mérite une réponse positive rapidement dans le but de lutter contre la propagation de cette maladie. ‘’La nature de notre système de santé favorisait la propagation de cette maladie, car en Algérie, il axe le travail beaucoup plus sur le traitement plutôt que sur la prévention’’, a regretté le Pr Brouri. Pour ce praticien, lutter contre cette maladie nécessite une alimentation équilibrée, du sommeil et de la marche quotidienne pendant 30 minutes sont nécessaires. Il est aussi recommandé de faire attention aux maladies favorisant l’hypertension artérielle, à l’instar des pathologies cardiovasculaires, du diabète et de l’hypercholestérolémie.
Ismain