39 000 agriculteurs réclament leur acte de propriété

39 000 agriculteurs réclament leur acte de propriété

Le développement du secteur agricole commence par la résolution des problèmes liés au foncier agricole. Plus de 39 000 agriculteurs réclament leur acte de propriété et le règlement de la problématique des concessions agricoles. Chose promise par le gouvernement.

L’objectif escompté  par les professionnels du secteur d’ici 2020 est d’atteindre l’autosuffisance du pays dans les filières agro-industrielles ainsi que dans la production de la semence et intrants agricoles  afin de limiter l’importation de ces matières premières et réduire la facture des dépenses des agriculteurs et du consommateur. Selon la dernière étude présentée par la commission de l’Agriculture de la pêche et de la protection de l’environnement lors d’une rencontre-débat organisée, ce matin, à l’Assemblée populaire nationale (APN) l’agriculteur doit relever un double défi qui est la protection de l’environnement et des exploitations agricoles  qui font face a l’aridité climatique.

Faisant ainsi  allusion à la région du Sud et des Hauts-plateaux qui souffrent de la hausse des températures et du manque d’eau, bien que les expériences menées dans quelques une de ces  régions témoignent de la bonne volonté du ministère de la tutelle et de certaines institutions a développer ce secteur, l’agriculteur quant a lui se plaint  toujours des mauvaises conditions de travail et manque de ressources financières.  Tous les efforts déployés par l’Etat pour soutenir l’agriculteur restent insuffisants, selon le président de cette commission Slimane Saadaoui, qui estime que « la mise en place d’une stratégie agricole doit reposer tout d’abord sur l’effort individuel de chacun si le pays veut atteindre son autosuffisance et garantir sa sécurité alimentaire ». Toutefois, il déplore la situation précaire des exploitations agricoles paysanne et familiale qui sont  plombées par l’émergence de l’agriculture entrepreneuriale. « Nous devons instaurer un nouveau système national d’intervention afin de prendre en charge toutes les doléances des agriculteurs et réfléchir à une stratégie qui permettra aux trois types d’exploitation de cohabiter ensemble afin d’épanouir la production nationale », estime-t-il.

La rencontre était une occasion pour exposer cas par cas l’évolution des filiales (animale, végétale) pour les experts qui ont contribué à la réalisation de cette étude de débattre leur analyse et faire des recommandations pour compléter leur étude. Étant le représentant du ministère de la tutelle, Chérif Omari, DRDPA au ministère de la tutelle, a remis en cause les chiffres et statistiques avancées par les experts dans cette étude qui a traité la production des filières au cas par cas. Sans aller dans le détail, il a préféré débattre, ultérieurement, ce qu’il a qualifié d’erreur «d’interprétation ». En dépit de sa critique, il a apporté sa vision positive sur les efforts consentis pour développer ce secteur. Il a axé son intervention sur la nécessité de former les agriculteurs sur les nouveaux systèmes d’exploitation et des réseaux d’irrigation compensatoires afin de gagner du temps et tirer profit des coopératives agricole pour maintenir les investissements et les équilibres dans les différentes filières.

Filière lait : sans le soutien de l’État le déficit serait de 23%

Dans le volet traitant des perspectives du développement du secteur en Algérie, les experts sont unanimes sur la nécessité de faire barrage à l’avancée du désert et l’exode rural à travers l’exploitation des terres agricoles en s’opposant à leur urbanisation. Ceci permettrait d’établir un nouveau plan d’exploitation de la culture céréalière qui doit être délocaliser vers les zones  où il est possible d’exploiter les eaux pluviales du nord et laisser les terres se reposer dans le Sud. Quant à la pomme de terre, son problème est en rapport avec la semence importée peu fiable et impacte négativement la qualité et quantité de la production sur le marché.  Même constat pour la tomate qui nécessite la création de centres de collectes dotés de moyens de stockage plus sophistiqués. Le mauvais conditionnement de cette dernière engendrerait une perte de 20% de ses valeurs nutritionnelles en 5 jours pour un prix de 2,5 dinars par jours. L’impact est donc important sur l’économie. Quant à la filière lait, les experts exhortent tous les ministères à intervenir et contribuer à son développement.