Pendant que des milliers de citoyens sont descendus dans les rues pour rejeter pour la énième fois l’élection présidentielle programmée pour le 12 décembre, les prétendants au palais d’El Mouradia s’attachent à leurs programmes de campagne et enchaînent pour le 3e jour des meetings électoraux dans diverses wilayas du pays.
Plus tôt cet après-midi le Général de Corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, Vice-. Ministre de la Défense Nationale, Chef d’Etat-Major, en vantant les marches pro-élection et en soutien à l’institution militaire a « admiré » la détermination populaire à vouloir « aller aux urnes » le 12 décembre prochain. Pendant que l’homme militaire prononçait son discours, des milliers d’Algériens étaient dans les rues de diverses wilayas pour rejeter pour la énième fois le rendez-vous électoral auquel s’attache le pouvoir sous prétexte que le peuple en a décidé ainsi.
Les rues ont donné l’écho d’une toute autre réalité. Les contestataires des diverses régions du pays ont d’une seule voix rejeté le scrutin du 12 décembre » pas de vote avec la bande » ont scandé les manifestants.
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— Mstapha Bastami مصطفى بسطامي (@musbastami) November 19, 2019
A la wilaya d’El Oued, un activiste a interrompu un meeting électoral animé par le candidat à la présidentielle , Ali Benflis. L’activiste a reproché à Benflis le fait de vouloir aller vers des élections massivement rejetées par le peuple » ces élections sont supervisées par la bande, vous donnez de la légitimité à Gaid Salah » a-t-il scandé, en ajoutant « vous êtes contre le peuple, vous êtes avec la bande ».
En plus du mouvement populaire qui continue d’affirmer que le peuple rejette l’échéance électorale, les cinq candidats ont fait face à une colère populaire lors de leurs derniers déplacements effectués dans le cadre de leurs campagnes électorales aux différentes wilayas et qui ont pour but de convaincre le peuple d’aller aux urnes.
M.A.Y
