39ème vendredi du Hirak : les algériens toujours déterminés à en finir avec le système

39ème vendredi du Hirak : les algériens toujours déterminés à en finir avec le système

Vendredi prochain, le Hirak fêtera sa 40ème semaine. Du nord au sud, d’Est en ouest, la détermination des algériens à en finir avec le système est toujours présente, et cela malgré toutes les difficultés, qu’elles soient judiciaires, politiques, économiques, ou même climatiques. Retour sur cette nouvelle journée historique dans les rues de l’Algérie.

« Pas d’élections organisées par la bande »
A un mois de l’élection présidentielle du 12 décembre, les manifestants ont encore une fois exprimé leur refus de l’échéance électorale organisée par le système : « pas d’élection cette année » , « pas d’élection organisée par la bande » , « pas d’élection organisée par Bédoui et Bensalah » ont largement été entendus à travers les 4 coins du pays. Une petite nouveauté, les hirakistes ont aussi ciblé dans leurs slogans les candidats à la présidentielle de décembre prochain, notamment Abdelmadjid Tebboune, ex-ministre de l’ère Bouteflika.

Toujours une pensée pour les détenus d’opinion
Lors de cette nouvelle journée de manifestation, les protestataires ont encore une fois pensé aux détenus du Hirak dans leurs slogans et dans leurs pancartes. Certains ont utilisé comme masque le portrait du moudjahid Lakhdar Bouregaa, en détention provisoire depuis juin dernier pour « atteinte au moral de l’Armée », d’autres ont brandi la photo de Samira Messouci, élue locale RCD de Tizi Ouzou, condamnée à un an de prison dont 6 mois ferme pour port du drapeau amazigh, ou encore celle de Nour El Houda Yasmine Dahmani, jeune étudiante en droit qui attend son procès à la prison d’El Harrach. Aussi, une banderole géante avec les noms et les photos des manifestants emprisonnés a fait le tour des rues d’Alger. Un soutien d’autant plus opportun quelques jours après la condamnation de nombreux détenus du Hirak par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.

Les journalistes dénoncent les pressions dont ils sont victimes
Les journalistes, qui se sont mobilisés pour couvrir les manifestations aujourd’hui, ont dénoncé les pressions dont ils sont victimes, et ont réclamé de pouvoir faire leur travail de façon libre.

Pour rappel, plusieurs journalistes ont été interpellés lors de leur couverture des manifestations du Hirak, certains sont actuellement en prison ou sous contrôle judiciaire en attente de leur procès pour d’autres motifs, de nombreux médias privés ou publics, notamment audiovisuels, ne couvrent plus les protestations depuis de nombreuses semaines, et des émissions du service public ont été annulées ou déprogrammées pour avoir parlé du Hirak.

Une manifestation sous la pluie et la grêle
Des manifestants à l’épreuve de toutes les conditions climatiques! en effet, après avoir enduré la chaleur brûlante de l’été, les hirakistes ont du braver la pluie, le froid et la grêle en cet après-midi de novembre, notamment à Alger. Des phénomènes météorologiques qui n’ont en rien arrêté les citoyens qui ont continué à manifester et à chanter des hymnes à la liberté à plein poumon.

En finir avec le système pour une Algérie indépendante
Comme c’est le cas depuis 39 vendredi consécutifs, les manifestants ont demandé à en finir avec le système et ses restes, et ont réclamé un Etat de droit, civil, et une Algérie indépendante.

Yasmine D.