Le débat autour de l’efficacité de la vaccination contre le coronavirus en Algérie touche désormais la question de la troisième dose. Or, les spécialistes et responsables du secteur sanitaire écartent le recours à cela en mettant en avant les recommandations de l’OMS.
Intervenant ce mardi 12 octobre 2021 sur les ondes de la Radio nationale, le Pr Ryad Mahyaoui, membre du comité scientifique de suivi de l’épidémie, affirme que la question n’est pas abordée actuellement.
Selon lui, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne recommande pas le recours à la 3e dose vaccin qui n’a pas encore prouvé son efficacité pour une immunité supplémentaire, mis à part chez les personnes âgées et les immunodéprimées.
L’intervenant a également indiqué que l’OMS a affiché moult réserves envers cette mesure, dont la nécessité d’application de l’équité dans la garantie des vaccins pour les pays qui n’ont pas encore eu les premières doses.
D’un point de vue scientifique, l’invité de la Radio affirme que « la troisième dose du vaccin contre le coronavirus n’a pas prouvé son efficacité pour une immunité supplémentaire. Le comité scientifique suit avec intérêt les développements concernant ce point ».
3e dose : les recommandations de l’OMS
Du côté de l’Organisation mondiale de la Santé, l’on recommande, certes une troisième dose du vaccin contre le Covid-19, mais pour des catégories bien déterminées. Il s’agit, selon un comité d’experts de l’OMS, patients « modérément ou sévèrement immunodéprimées ».
Hier lundi, ce comité d’experts explique que cette troisième dose recommandée est valable pour l’ensemble des vaccins déjà homologués par l’OMS, à savoir Pfizer-BioNTech, Moderna, Astrazeneca, Johnson & Johnson, Sinopharm et Sinovac.
Ainsi, les experts de l’OMS insistent sur le fait qu’il ne s’agit pas de recommander une troisième dose pour la population générale, mais seulement pour les patients dont les défenses immunitaires sont déjà affaiblies par une autre maladie chronique.
Dans ce sens, l’OMS continue de recommander un moratoire jusqu’à la fin de l’année, pour libérer des doses et les donner aux pays où le taux de vaccination reste beaucoup trop faible.