Il n’y a pas de doute, en cas de quatrième vague de coronavirus, l’Algérie, avec son très faible taux de vaccination, va payer cher le prix de son l’insouciance. Ce constat, tous les spécialistes le redoutent, mais personne ne peut prédire avec certitude ce qui se passera dans les jours à venir, même si l’inquiétude monte au sein des hauts responsables.
Le premier homme du secteur de la santé et de la réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, s’est montré particulièrement irrité par ce qu’il a appelé « la résistance » des Algériens à la vaccination, lors d’une intervention faite dans le cadre de la journée d’étude qui tend à évaluer la situation épidémiologique, à la capitale Alger,
« Prions Dieu qu’il n’y aura pas une 4ᵉ vague »
Lors de son intervention, le ministre n’a pas caché son inquiétude quant au risque de la quatrième vague qui rode sur l’Algérie, surtout avec le rebond que la pandémie connaît en Europe et aux USA. Benbouzid s’est penché sur la résistance phénoménale des Algériens à la vaccination.
Ce n’était pas pour se dédouaner, mais Le premier homme du secteur de la santé a estimé que son département, bien qu’il ait fourni tous les efforts nécessaires, reste la cible de toutes les plaintes et les accusations.
Répondant à une journaliste, il affirme que « le secteur de la santé reste le réceptacle de tous les problèmes. Il n’y avait pas d’oxygène, c’était la Santé, il n’y a pas de médicament c’est la Santé, les gens ne se font pas vacciner c’est la Santé, il y a des décès, c’est encore la Santé », s’emporte le ministre, avant de se ressaisir.
« J’assume », a-t-il finalement lâché.. « j’assume, parce que c’est comme ça », a-t-il tenté ensuite de préciser. Benbouzid n’a pas encore mâché ses mots, concernant la réticence à la vaccination. « S’il y a une autre manière de faire face à cette pandémie alors dites-le-moi », s’est-il exclamé.
Celui-ci est allé jusqu’à faire un mini-cours sur l’histoire et la nature de la vaccination. Il a également confié qu’il s’agit d’un virus qui brouille les pistes. Il y a « des gens qui disent aujourd’hui et qui dédisent demain. C’est un virus déconcertant », a-t-il expliqué.
Pour finir, Benbouzid qui a affirmé avoir parlé « avec passion », déclare : « prions Dieu qu’il n’y aura pas de quatrième vague ». Le ministre a toutefois indiqué que dans le cas où cette vague survient, la seule chose qui pourrait nous sauver reste « la vaccination« .