CONSTANTINE – Pas moins de 450 bibliothèques publiques ont été créées en Algérie entre 2000 et 2014, a indiqué, jeudi, la directrice de la bibliothèque principale de la wilaya de Constantine, Wafia Derouaz.
Intervenant dans le cadre d’une rencontre organisée au palais Ahmed-Bey pour célébrer la journée mondiale du livre et du droit d’auteur, Mme Derouaz a précisé que ces bibliothèques, dont plusieurs sont en cours d’équipement, traduisent la « détermination des pouvoirs publics de généraliser et d’encourager la lecture et de faire rayonner la connaissance ».
Halima Ali-Khodja, présidente de l’association des spécialistes des bibliothèques, des archives et de l’information de la wilaya de Constantine(ASIBAC), initiatrice de cette journée d’études qui s’inscrit dans le cadre de l’événement « Constantine, capitale 2015 de la culture arabe », a souligné l’importance de la valorisation du rôle de la bibliothèque publique pour la concrétisation de son objectif de remplir pleinement sa mission d’ »université publique et populaire », ouverte à « toutes les couches sociales et à tous les niveaux intellectuels sans exclusion aucune ».
Cette « université » qui répand, à travers le livre, la science, la culture et le savoir à grande échelle, tente de « s’adapter aux nouvelles exigences d’un lectorat dont le nombre est malheureusement en régression », a relevé de son côté Halima Bouchagour, enseignante en bibliothéconomie et présidente du comité scientifique de l’ASIBAC.
« Le pouvoir du livre (à) doit être reconnu en tant que symbole du progrès social », a estimé cette conférencière, soutenant que l’apprentissage et la lecture doivent être encouragés et aidés pour « lutter contre l’ignorance, l’analphabétisme, l’inculture et le sous-développement ».
D’autres interventions en relation avec les bibliothèques publiques, celles des quartiers et les bibliobus, ont également figuré au programme de cette rencontre à laquelle ont été conviés des universitaires, des hommes de culture et des étudiants en bibliothéconomie.