La situation sanitaire se corse aujourd’hui notamment avec l’arrivée de la 4e vague. Ce samedi, l’Algérie enregistre son premier pic historique avec 2211 nouveaux cas officiellement recensés ces dernières 24 heures. Un chiffre alarmant qui implique l’application de mesures plus drastiques pour maîtriser cette situation qui s’annonce d’ores et déjà assez complexe.
Alors que la pression hospitalière monte crescendo à mesure que le nombre de contaminations au Covid-19 ne cesse d’augmenter, et les mises en garde des spécialistes quant à un nouvel épisode d’une crise hors de contrôle, le gouvernement, excepté sa décision de fermer temporairement les écoles, semble être dans le dur. Le pass vaccinal qui a été institué en décembre dernier n’a pas encore connu une application concrète.
Relâchement et vaccination « timide »
Face à une propagation exponentielle du nouveau variant Omicron, la campagne de vaccination contre le Covid-19 reste timide et persiste à être boudée par la majorité des citoyens. Les mesures préventives ne sont pas prises aux sérieux malgré de nombreuses campagnes de sensibilisation.
Ce relâchement bien visible dans tous les secteurs a incité les spécialistes à mettre l’accent sur des mesures plus strictes pour venir à bout de la 4e vague « avec moins de dégâts ». Parmi ces mesures figure le pass sanitaire qui devrait, selon les spécialistes, être généralisé dans tous les établissements et lieux de travail publics afin d’inciter les citoyens à se faire vacciner et à obtenir une immunité collective, qui reste, selon eux, le meilleur moyen de réduire le nombre de décès.
Dans ce contexte, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le DR Lyes Merabet a appelé, ce samedi, dans une déclaration à Echourouk à suivre l’exemple des pays européens et à étendre le pass vaccinal dans les différents établissements publics. Une manière, selon lui, « d’obliger le citoyen à se faire vacciner. »
Appel à la généralisation du pass vaccinal
L’intervenant déplore ainsi l’insouciance et le relâchement des citoyens quant au respect des mesures préventives surtout que le pays fait face aujourd’hui à la 4e vague. Pour lui, il est désormais important de passer au niveau supérieur et prendre des décisions plus strictes pour renforcer l’immunité collective et faire face à la propagation de l’infection.
Dr Merabat estime, dans la foulée, que l’obligation du pass vaccinal reste le meilleur moyen de généraliser la vaccination, qui demeure, selon lui « timide », et ce, en l’imposant dans toutes les institutions publiques et privées.
« Il est aujourd’hui impératif d’agir pour contrer cette propagation inquiétante. « Nous vivons un réel danger » qui menace la vie humaine d’où « la nécessité de la vaccination « générale » des citoyens pour faire face à cette crise sanitaire qui n’a que trop duré.