500 000 tonnes de légumes jetées dans les poubelles : le Ramadhan 2013 aura été un mois de gaspillage par excellence

500 000 tonnes de légumes jetées dans les poubelles : le Ramadhan 2013 aura été un mois de gaspillage par excellence

En Algérie, les ménages consomment plus, ou plutôt achètent plus qu’il n’en faut, plus que le nécessaire. Une surconsommation de plus de 500 milliards de centimes, selon des estimations de l’Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).

Selon son porte-parole, Hadj Taher Boulanouar, les Algériens achètent 10 millions de quintaux de légumes  pendant le mois béni dont 500 000 finissent dans les poubelles. Autre curiosité : pour les 150 millions de litres de lait achetés, 12 millions sont jetés dans les ordures.
De son côté, le président de la Fédération nationale des boulangers (FNB) affiliée à l’UGCAA, Youcef Kalafata, a déclaré que 1,7 million de baguettes sont jetées chaque jour, et ce gaspillage a touché également les produits subventionnés par l’Etat, comme le lait et le pain, qui est estimé à 60 pour cent.
Avec 12 millions de baguettes de pain jetées dans les poubelles et 500 000 tonnes de légumes qui subissent le même sort, le marché est un peu plus mis sous tension et les prix grimpent automatiquement.
Ainsi, le mois de Ramadhan 2013 aura été le mois de la consommation excessive de nourriture, du gaspillage et de la prodigalité inutile et déplacée.
Ce gaspillage, qui prend une place importante dans les mœurs familiales durant le mois sacré, «transperce» pourtant les budgets de bout en bout, laissant les familles «sur le carreau». Les scènes quotidiennes sont les mêmes : les jeûneurs envahissent les marchés, les femmes fonctionnaires s’activent  pour se rendre chez elles, et les ménagères passent le plus clair de leur temps dans leur cuisine à préparer d’innombrables plats de l’iftar.
On achète beaucoup, sans réfléchir, pour en fin de compte tout jeter, car, c’est l’évidence même, en pareil mois, les Algériens mangent avec les yeux.
Et cela est d’autant plus dur à supporter si on jette un coup d’œil sur  les  poubelles après l’iftar. Là, on se rend vite compte qu’il s’agit d’un véritable gaspillage général.
Fériel Zitouni