53e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur la radio et la télévision algériennes, Hamid Grine : “Deux institutions de référence”

53e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur la radio et la télévision algériennes, Hamid Grine : “Deux institutions de référence”

Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a présidé, hier à Alger, la cérémonie commémorative, à l’occasion du 53e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur la radio et la télévision algériennes.

Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a présidé, hier à Alger, la cérémonie commémorative, à l’occasion du 53e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur la radio et la télévision algériennes.

Après le dépôt des gerbes de fleurs au niveau des deux entreprises, et la récitation de la Fatiha du Coran, le ministre de la Communication, qui était accompagné des responsables de ces deux institutions, a rendu un vibrant hommage à des journalistes et à des travailleurs qui partent à la retraite, lors de cérémonies  conviviales.

«Nous avons rendu hommage à des journalistes méritants qui partent à  la retraite, qui ont fait ce qu’ils devaient faire avec courage et engagement, mais aussi avec une notion à laquelle je tiens beaucoup, à savoir l’exemplarité», a déclaré M. Grine à l’APS, à l’issue de la cérémonie.

Il a ajouté que dans «les deux institutions, chacun doit avoir conscience  d’être un guide de l’opinion, et que la radio et la télévision publiques constituent  des références en matière d’éthique et de déontologie».

Rendant hommage aux martyrs de la profession, morts dans l’accomplissement de leurs missions, M. Grine a «remercié tous les travailleurs qui portent encore le flambeau d’une radio et d’une télévision libres, indépendantes et engagées pour une Algérie meilleure».

Pour sa part, le directeur général de l’EPTV, Toufik Khelladi, a mis l’accent sur la formation dans les métiers de la télévision. «Avec l’ouverture du paysage audiovisuel, il s’agit de développer un cap stratégique qui va positionner le service public de l’audiovisuel comme étant le cœur de l’information», a-t-il souligné, en marge de la cérémonie. Selon lui, ces objectifs sont tributaires d’un travail sur trois niveaux : le lancement d’un processus de formation dans l’ensemble des métiers qui font la chaîne de l’audiovisuel, l’élévation collective du niveau de compétence et le défi du numérique, avec le passage à la haute définition (HD) et l’ultra HD. L’autre aspect évoqué par M. Khelladi a trait à la réorganisation interne allant dans le sens, entre autres, de «la refonte des statuts, l’adaptation des cahiers des charges et l’autonomisation des chaînes, selon leur identité  respective».

Radio-Blida

Quatre ans d’existence, des acquis et des ambitions   

Entrée en activité en juillet 2011, la radio régionale de Blida a constitué, depuis, une passerelle entre les citoyens et les responsables des différentes communes de la wilaya, et ambitionne, aujourd’hui, à améliorer ses prestations de service public à travers la diversification des programmes et le prolongement des horaires de diffusion.

Dans cette antenne locale de la radio nationale, dont les travailleurs ont célébré, hier, le 53e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur la radio et la télévision, la notion du service public est «au-dessus de toutes les considérations», souligne à l’APS sa directrice, Ratiba Slimani. Mise sur pied le 4 juillet 2011, la radio régionale de Blida se targue d’être «la première radio locale à démarrer avec 13 heures de diffusion par jour, de 7h à 20h», grâce aux moyens humains et techniques mis à sa disposition, se félicite-t-elle. «En cette journée mémorable du 28 octobre, nous avons le droit de célébrer le succès, mais cela nous interpelle aussi à déployer davantage d’efforts pour être fidèle aux sacrifices des femmes et des hommes ayant libéré, il y a 53  ans, la radio et la télévision de la mainmise des Français», affirme Mme Slimani. À l’image des autres antennes locales de la radio nationale, la station de Blida s’attelle à accomplir la mission qui lui est impartie, celle de «permettre aux citoyens et aux responsables locaux de s’exprimer sur diverses questions et présenter des émissions d’un intérêt certain pour l’intérêt général», insiste-t-elle. Grâce à une équipe de jeunes journalistes, animateurs et techniciens,  Radio-Blida a «pu justifier son existence» et «ambitionne à faire mieux afin d’être à la mesure de la responsabilité qui lui échoit», souligne encore Mme Slimani, émettant le souhait de voir les horaires de diffusion allongés jusqu’à minuit, à l’image de certaines autres radios locales. Saisissant la lourde responsabilité qui incombe à cette radio locale, les journalistes et animateurs affirment, à l’unanimité, qu’ils ne ménagent aucun effort pour concrétiser les objectifs qui lui sont assignés. Ils sont, en effet, une quinzaine de journalistes, animateurs et techniciens à veiller au fonctionnement de cette antenne locale de la radio nationale. «Le  travail dans une radio locale n’est pas chose aisée, car nous devons rapporter l’information et présenter des émissions, tout en étant à l’écoute des citoyens de manière permanente», atteste Réda Boutazert, journaliste et animateur.

La maison de tous les Blidéens

Le parking du siège de cette radio ne désemplit pas à longueur de journée. De simples citoyens, des représentants du mouvement associatif local et des responsables locaux y font, en effet, des déplacements à tout moment de la journée. Cette interactivité avec les citoyens et les responsables locaux a permis à Radio-Blida de constituer «un véritable lien» entre les différentes composantes de la société locale, affirment journalistes et animateurs, ajoutant que cette affluence représente une «certaine pression» sur eux et les incite à «déployer davantage d’efforts».

La Mitidja avait, depuis de longues années, une radio qui lui est dédiée, mais les responsables du secteur ont fini par l’implanter au cœur de cette vaste région du pays. «Pour les hauts responsables du secteur, il était inconcevable d’installer  une radio pour la Mitidja sur les hauteurs d’Alger», se rappelle Mme Slimani, expliquant que la réalisation d’une radio à Blida constituait «une priorité» pour ces responsables. Le siège de l’ex-radio Mitidja, remplacée depuis 2011 par Radio-Blida, se trouvait à El- Mouradia (Alger), rappelle-t-on.

Radio-Oran

Les ondes de la proximité 

Les personnels de Radio-Oran ont célébré, hier, le 53e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur la radio et la télévision, un certain 28 octobre 1962, avec cette volonté affichée tant par son responsable que par l’ensemble de son staff de renforcer l’information de proximité.  Le 28 octobre est une date historique.

Les hommes et les femmes, qui ont relevé le défi de prendre en main la radio et la télévision après le départ  des Français, «nous ont donné la meilleure leçon que, parfois, il faut prendre son destin en main et qu’il ne faut pas vivre dans l’assistanat», souligne Abderrahmane Chikhaoui, Directeur de Radio-Oran, dans un entretien à l’APS. Ce dernier a ajouté que «nos prédécesseurs ont donné la meilleure leçon à ces nouvelles générations et leur proposent un nouveau défi, celui de faire mieux, de s’améliorer et être compétitifs, et avoir sa place dans le monde des médias».

«Les pouvoirs publics voulaient se rapprocher du citoyen et de le doter  d’informations dont il avait besoin dans son environnement immédiat», a expliqué le responsable, rappelant que la radio algérienne a lancé, depuis 1991, son plan de diversification de ses programmes et de redéploiement géographiques,  et ce grâce au réseau de ses radios locales et thématiques, ce qui lui permet, en 2012, de totaliser 55 chaînes radiophoniques, dont 48 radios locales.

C’est le 26 janvier 1995 que fut créée la radio locale d’Oran, et on est passé à la diffusion locale, avec des grilles de programmes locales. «L’auditeur, quand il écoute Radio-Oran, s’identifie à elle, parce qu’on lui propose des programmes qui le concernent de près. On lui parle de son quartier,  de sa ville, de ce qui se passe dans son environnement immédiat. Il se reconnaît, donc, dans cette radio. Radio-Oran a une force de pénétration chez la population», explique son premier responsable. Quant aux défis actuels, M. Chikhaoui souligne que la radio, en général, connaît une évolution d’ordre technique importante. «Nous sommes une radio qui fonctionne avec des moyens techniques modernes, en système de réseau, la  qualité du son est meilleure. Les moyens seront encore meilleurs avec le nouveau siège en cours de finition», ajoute M. Chikhaoui, indiquant que «ce siège sera un outil de travail, dans le sens où il nous permettra de diversifier nos activités et d’améliorer nos performances. À ce moment-là, Radio-Oran proposera des programmes de meilleure qualité à ses auditeurs».

Le défi de la formation     

Le directeur de Radio-Oran estime que le principal défi est celui de la formation continue et de qualité du personnel. «Nous, en tant que service public, nous devons faire face à la concurrence future des radios privées. Nous devons d’abord avoir des produits compétitifs de qualité. Il faut avoir un personnel qualifié et bien formé.

C’est la formation qui va nous préparer au défi de la concurrence. Nous devons être aussi à la hauteur de tout ce que les nouvelles technologies proposent, et diversifier nos plateformes de diffusion : smartphones, tablettes.

Nous devons être présents partout, là où l’auditeur n’aura à fournir de gros efforts pour nous avoir», a-t-il soutenu. Dans ce cadre, M. Chikhaoui estime que la radio doit être au diapason de ce qui se passe dans le monde des médias. «Il faut être à la page, connaître  tout ce qui se passe et accéder à toutes les nouvelles technologies qui sont l’outil de base de sa réussite», soutient-il. Djaâfar Aït Habbouche, journaliste à Radio-Oran, 25 ans d’expérience, estime, pour sa part, que se souvenir de ce que les anciens ont réalisé et la sauvegarde de leur héritage est un devoir.

«C’est un symbole qu’il faut sauvegarder. La radio n’est pas venue du néant. C’est grâce à ses hommes qui ont déployé le drapeau national sur le siège de la radio et de la télévision, un certain  28 octobre 1962, qui a permis de recouvrer la souveraineté de la radio et de la télévision dans un pays indépendant», souligne-t-il.

Pour Wahiba, également journaliste à la même radio, 28 ans d’expérience, souligne que sa génération a récolté les fruits des graines semées par ses prédécesseurs. «La leçon qu’on peut tirer est qu’à partir de presque rien, on a réalisé de grandes choses. Aujourd’hui, nous essayons d’être à l’écoute de nos concitoyens, de leurs problèmes et préoccupations. Les gens attendent nos bulletins d’information, et c’est une grande satisfaction pour nous», estime-t-elle.

SÉTIF

Une radio à l’écoute de ses auditeurs

Radio-Sétif a célébré hier le 53e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur la radio et la télévision par un programme d’activités aussi riche que varié. Cette cérémonie marquée par la présence du wali Mohamed Bouderbali et du président de l’APW, ainsi que de l’ensemble des journalistes, animateurs et travailleurs de cette radio, débutera dans la matinée par la levée des couleurs nationales et la visite d’une exposition, à l’issue de laquelle le directeur de Radio-Sétif, Ahmed Hamache, rappelle le défi relevé voilà 53 ans par de jeunes Algériens et les avancées enregistrées depuis par la radio algérienne.  Le wali, qui s’exprimait sur les ondes de cette radio restée depuis sa création, le 10 octobre 1992, à l’écoute de ses auditeurs et véritable lien entre le citoyen et les responsables de cette wilaya, saisira cette opportunité pour dire la présence constante  de cette radio sur le terrain de la proximité et l’effort consenti dans l’accompagnement de la dynamique de développement local, exprimant ses félicitations à l’ensemble des composantes de cette radio. À l’issue de la cérémonie, le chef de l’exécutif n’a pas manqué de mettre l’accent sur les nombreux acquis de cette wilaya, notamment dans le domaine de l’habitat, avec un portefeuille de plus de 96.000 logements tous segments confondus, soulignant par ailleurs que d’ici la fin de l’année, plus de 10.000 logements tous segments confondus seront attribués aux citoyens. Il évoque le secteur de l’Énergie, notamment la couverture en gaz naturel de la wilaya qui a atteint 92%, faisant état de la mise en gaz au titre de la densification de plusieurs localités reculées d’ici la fin de l’année et durant le premier trimestre de l’année en cours. D’autres secteurs non moins importants, tels que l’agriculture et l’investissement, avec pas moins de 635 dossiers validés, seront évoqués à l’issue de cette rencontre.

F. Zoghbi