60% des biens wakfs non exploités à Batna

60% des biens wakfs non exploités à Batna

Quelque 60% des biens immobiliers wakfs situés dans la wilaya de Batna en dehors des mosquées, ne sont pas exploités, tandis que le reste fait l’objet d’une location à des tiers, a indiqué dimanche le directeur des affaires religieuses, Youcef Baroud.

Cette situation qui ne permet ni la valorisation, ni la rentabilité de ces biens, au nombre de 391 dans plusieurs communes de cette wilaya, est due, selon ce responsable, à la « vétusté avancée de certains biens qui nécessitent de coûteuses réhabilitations, voire une reconstruction, et à la subsistance de contentieux avec des particuliers ».

M. Baroud a également fait état d’un manque à gagner « significatif » en ce qui concerne les biens loués, les occupants ne s’acquittant que de redevances dérisoires, non alignées sur les prix de location pratiqués à l’heure actuelle.

La direction des affaires religieuses, forte d’un « accord de principe » de la Commission nationale des wakfs, étudie plusieurs projets destinés à rentabiliser les biens wakfs situés au chef-lieu de wilaya, à l’image d’un centre commercial à la cité Benflis, un centre d’affaires à la cité des Frères Lamrani, un hôtel et un autre centre d’affaires au lieu-dit Route de Biskra, en plus de la restauration d’une crèche à la cité du « Stand ».

Une fois concrétisés, ces différents projets, outre de participer à la valorisation des biens wakfs, permettront de générer, selon le même responsable, quelque 400 emplois permanents.

Lors d’un séminaire national organisé en avril dernier à l’université de Batna, sous le thème de « l’exploitation et l’investissement des biens wakfs : problématique, mécanismes et solutions », les conférenciers avaient souligné la nécessité de valoriser et de généraliser les projets wakfs, d’autant qu’il s’agit, avaient-ils rappelé, d’un concept qui trouve son origine dans la civilisation musulmane et qui s’inspire des fondements et des préceptes de l’islam.