Rejoindre la campagne mondiale de lutte et de prévention contre ce fléau, lancée par Ban Ki-moon, en 2008, c’est le challenge que se sont fixées les polices africaines. Lesquels devront débattre mardi et mercredi prochain à Djenane El Mithak des voies et moyens de venir à bout du fléau qu’est la violence à l’égard des femmes.
Il s’agit pour eux, selon le directeur de la police judiciaire algérienne qui a animé une conférence de presse ce matin à l’école des police Ali Tounsi, d’adopter des stratégies et échanger les expériences des uns et des autres en la matière. La cinquième assemblée générale de la déclaration de la conférence internationale de Kigali sur le rôle des organes de sécurité pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles verra la participation des premiers responsables de la police des pays africains, des experts et des représentants d’organisations onusiennes (PNUD, FNUAP, HCR, etc.) Cette rencontre s’inscrit aussi dans la stratégie de l’ONU qui a déclaré l’année en cours celle des droits de l’homme e général et des droits des femmes en particulier.
La première assemblée générale s’est tenues dans la capitale rwandaise, Kigali, d’où la déclaration du même nom à l’appel de l’actuel secrétaire général de l’ONU à l’occasion de la campagne ONU-UNITE dans le but de mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles. Pour le directeur algérien de la police judiciaire, la cinquième assemblée générale abordera plusieurs thèmes pertinents et se basera aussi sur l’expérience de la police algérienne dans la prévention des violences faites aux femmes.
Ali Ferrag dira que la DGSN n’a pas attendu la promulgation de la loi sur les violences contre les femmes pour agir. Elle a, selon lui de tout temps été présente et fait dans la prévention. Le conférencier se gardera de répondre avec précision aux questions des journalistes préférant, certainement garder l’exclusivité au patron de la police qui interviendra dès l’ouverture de l’assemblée générale qui débutera mardi prochain. Mais aussi aux experts qui feront part des avancées réalisées dans certains pays africains en dépit des crises qu’ils vivent et dont les premières victimes sont les femmes
Des chiffres seront également avancés par les communicants. Et ils sont ahurissants. Selon Uni femmes, dans les 28 États membres de l’Union européenne, 43 % des femmes ont été victimes au cours de leur existence de violences psychologiques exercées sous une forme ou une autre par un partenaire intime. Dans le monde, plus de 700 millions de femmes actuellement en vie se sont mariées alors qu’elles étaient encore enfants (avant l’âge de 18 ans). Parmi celles-ci, plus d’une sur trois soit près de 250 millions de femmes s’est mariée avant son 15e anniversaire.
Pour ce qui est du continent africain, et d’après l’Organisation mondiale de la santé, la violence conjugale touche 41,6% des femmes en Afrique subsaharienne, et 65,5% en Afrique centrale. L’Algérie n’est pas en reste puisqu’on compte jusqu’à 10.000 femmes et filles qui subissent toutes forme de violence.