Nouredine Ait Hamouda, qui a créé ces derniers jours une polémique autour de la figure de l’émir Abdelkader, a été arrêté hier par les éléments de la BRI à Tichy, dans la wilaya de Béjaia, alors qu’il animait une conférence ayant trait avec l’histoire de l’Algérie. Aujourd’hui, le fils de l’emblématique colonel de ALN, Amirouche Ait Hamouda, a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal Sidi Mhamed.
Amrane Ait Hamouda, dit Nouredine, a été placé aujourd’hui, le 27 juin 2021, sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal Sidi Mhamed à Alger, rapporte le CNLD. Cette décision du juge d’instruction intervient suite à la présentation du prévenu, il y a quelques heures, devant le procureur du même tribunal.
Le CNLD a également ajouté que, Habet Hannachi, le directeur de la chaine Al Hayat, et intervieweur de Nouredine Ait Hamouda lors de l’émission qui a fait polémique, n’a été ni présenté ni emmené au tribunal de Sidi Mhamed à Alger.
Ait Hamouda et l’affaire d’Emir Abd El Kader
Que y a-t-il entre Nouredine Ait Hamouda et l’Émir Abdelkader ? Rien de personnel, vu que plus d’un siècle sépare la mort de l’un de la naissance de l’autre. Selon Ait Hamouda, qui a soutenu que l’Émir est devenu un serviteur la France qu’il avait jadis combattu, cette décision de déterrer l’histoire lui est venue à cause d’une phrase qu’il avait rencontré dans un sujet de BEM 2021.
« C’est quand j’ai lu les sujets des examens du BEM, c’est là que je me suis dit que je ne pouvais plus me taire », a-t-il déclaré lors d’une vidéo partagée sur Youtube. Il s’agit de la phrase « je suis amazigh et l’islam m’a arabisé » prononcée par Ibn Badis. Cette phrase a mis l’ancien député hors de lui.
Dans le cadre des dernières arrestations, Said Sadi a précisé que « qu’aucun des acteurs visés n’a revendiqué ou commis le moindre acte de violence ». Pour l’ex-homme fort du RCD, il s’agit d’une « une forme d’apartheid où la loi s’applique de façon sélective selon le statut social, l’origine régionale ou la proximité avec le pouvoir du justiciable », a-t-il soutenu dans un texte qu’il avait publié sur sa page Facebook.