8éme FIOFA: entrée remarquable du cinéma turc, invité d’honneur

8éme FIOFA: entrée remarquable du cinéma turc, invité d’honneur

ORAN- Le cinĂ©ma turc, invitĂ© d’honneur de la 8ème Ă©dition du Festival international d’Oran du film Arabe (FIOFA), a fait une entrĂ©e remarquable avec la projection, mardi Ă  Oran, du film « Le rĂŞve du papillon » (2013) de Yilmaz Erdogan.

Projetée hors compétition et en version originale sous-titrée en anglais, cette oeuvre a été belle à voir. Le spectateur est d’emblée accroché par la qualité de l’image et du jeu des acteurs, la plupart connus du public algérien.

« Le rĂŞve du papillon » s’inspire d’une histoire vĂ©ridique de deux jeunes poètes, RĂĽstĂĽ Onur et Muzaffer Tayyip Uslu (campĂ© par alias Mohanned dans un cĂ©lèbre feuilleton), qui ont vĂ©cu dans la ville minière turque de Zonguldak, dans les annĂ©es quarante, Ă  l’aube de la deuxième guerre mondiale.

La vie de ces deux romantiques bascule à la suite de la rencontre avec la jeune lycéenne Suzan (Belçim Bilgin), qui devient leur muse.

Dans cette petite ville de Turquie, les deux jeunes poètes ayant contractĂ© la tuberculose et qui finissent par mourir, tentent de survivre et de publier leurs poèmes, dessinant la trame d’un film sur l’amour et la mort, deux meilleurs prĂ©textes de la poĂ©sie.

« Le rĂŞve du papillon » avait Ă©tĂ© proposĂ© par la Turquie pour concourir au 86ème Oscar du meilleur film en langue Ă©trangère en 2013. Il a fait l’objet d’une campagne de promotion Ă  travers les Etats-unis d’AmĂ©rique et a Ă©tĂ© dĂ©crĂ©tĂ© film le « plus populaire de 2013 ».

Il a Ă©tĂ© projetĂ© Ă  Los Angeles devant un grand nombre de prestigieux invitĂ©s, dont les membres des organisations en charge de l’attribution des Golden Globe et des Oscars, et de journalistes de renommĂ©e internationale dans le domaine.

Au Festival international du film de Moondance aux Etats-Unis, « Le rĂŞve du papillon » s’est vu dĂ©cerner le prix de la meilleure musique pour les compositions de Rahman AltĂ˝n.

Par ailleurs, deux autres films ont Ă©tĂ© projetĂ©s, mardi Ă  la salle « Maghreb », Ă  savoir « Prunelle de mes yeux » corĂ©alisĂ© par deux jeunes rĂ©alisateurs turcs, Haki Kurtoulous et Malik Sarakoglu, et « Sisile » (ConsĂ©quences) du jeune rĂ©alisateur Ozan Akitan.

Les trois films résument quelque peu le cinéma turc, qui a déjà obtenu une première Palme d’Or au festival de Cannes en 1982.

Depuis la Palme d’Or de Ylmaz GĂĽney pour « Yol » (La permission) au Festival de Cannes en 1982, le cinĂ©ma turc qui commença avec Fuat UzkĂ˝nay en 1914, navigue entre un cinĂ©ma d’auteur reconnu Ă  l’Ă©tranger et un cinĂ©ma grand public Ă  succès très populaire en Turquie. Le film « lm Winter Sleep » de Nuri Bilge Ceylan a remportĂ© la Palme d’or au festival de Cannes en 2014.