Confrontés au manque de moyens dans le secteur de la santé en Algérie, un nombre croissant de praticiens choisissent l’exil, entre 300 et 400 médecins (médecins généralistes, médecins spécialistes et dentistes) quittent chaque année l’Algérie, pour aller s’installer ailleurs, a affirmé le président du Conseil national des praticiens de la santé publique, Docteur Lyes Mérabet.
L’hémorragie d’émigration de milliers de médecins vers l’étranger, notamment la France, continue de saigner le corps médical en Algérie, en effet, intervenant, dimanche, dans l’émission « L’Invité de la rédaction » de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, Lyes Mérabet, a affirmé que les médecins continuent de quitter le pays pour aller s’installer en France, en Allemagne, au Canada, en Espagne et autres’’, a-t-il indiqué avant d’ajouter : ‘’Nous avons des collègues qui sont devenus des chefs de service voire des chercheurs ’’.
Cette perte est imputée pour plusieurs raisons, Lyés Merabet a déploré que l’environnement du travail notamment dans le secteur public pousse les médecins à l’exil, » Un médecin généraliste commence sa carrière avec 50 000 DA le mois et part en retraite avec moins de 100 000 DA le mois », Les médecins généralistes du secteur public sont très mal payés, c’est le constat que dresse Dr Mérabet en déplorant que » le système de santé n’est plus en mesure de fournir des prestations aux populations, et c’est l’un des problèmes majeurs qui se pose pour la santé publique.
Une situation qui requiert selon ce haut responsable de » trouver des solutions d’urgence » notamment à pallier aux manques des médecins, et une révision conséquente des salaires des praticiens de la santé publique ainsi que la modification des statuts des professionnels de la santé publique. En clair, il veut détacher la santé publique de la fonction publique.
S’agissant sur les mesures arrêtées par le gouvernement, visant à stopper la spirale des violences à l’encontre des personnels de santé, « une revendication mainte fois réitérée par les syndicats de la corporation », le Docteur Mérabet a rappelé que le conseil qu’il préside a commencé à poser ce problème, depuis l’année 2012 déjà.
Rédaction d’Algérie360