La cour d’appel de Boumerdès a confirmé, lundi dernier, la peine de mort prononcée contre le meurtrier de Chaïma, une jeune fille de 18 ans. Ce crime, commis en octobre 2020, avait suscité une immense émotion en Algérie en raison de sa barbarie. La victime avait été violée, brûlée et mutilée.
Selon les témoignages recueillis lors du procès, les faits remontent au 1er octobre 2020. Chaïma avait quitté son domicile pour renouveler sa carte SIM dans une agence de téléphonie mobile. N’étant pas rentrée, sa mère avait alerté la police après avoir reçu un message vocal l’informant qu’elle ne reviendrait jamais et qu’elle avait été menacée. Une enquête avait alors été ouverte pour retrouver la disparue.
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Deux jours plus tard, un homme d’une trentaine d’années, connu des services de police, s’était présenté au commissariat de Thénia pour signaler un prétendu suicide. Il affirmait qu’une jeune fille l’accompagnant s’était immolée par le feu dans une station-service abandonnée.
Chaïma : un cri de colère contre les violences faites aux femmes
Les enquêteurs, se rendant sur les lieux, avaient découvert le corps calciné de Chaïma. L’autopsie avait révélé que la victime avait été violée, poignardée à la gorge et à la cuisse, et que ses cheveux avaient été coupés. Son corps avait ensuite été brûlé pour effacer les traces du crime.
Après la macabre découverte, les forces de l’ordre ont appréhendé l’auteur présumé de ce crime odieux, un certain B. Abdessalem, connu sous le pseudonyme de Rayan. Confronté aux preuves, il a rapidement avoué les faits, décrivant avec une précision glaçante les détails de son acte.
Ses déplacements, notamment à une station-service où il avait acheté une bouteille d’essence, ont permis aux enquêteurs de remonter rapidement sa piste et d’identifier son complice, grâce aux images de vidéosurveillance.
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Ce dernier a confirmé avoir accompagné Rayan jusqu’au lieu du crime pour filmer Chaïma, pendant qu’elle était violée. Il a également aidé à lui couper les cheveux avec le verre d’une bouteille et à la battre jusqu’à ce qu’elle perde connaissance, avant de mettre le feu à son corps. En échange, il a reçu les boucles d’oreilles en or et le collier que portait la victime !
La mère de Chaïma avait révélé que sa fille avait déjà été victime d’agressions sexuelles commises par le meurtrier plusieurs années auparavant, lorsqu’elle avait 15 ans. Le coupable avait été condamné à une peine de prison, mais il avait récidivé.
Chaïma avait également porté plainte contre lui pour le vol de son téléphone portable et des menaces de mort en 2019.