Les autorités font le forcing. Littéralement. Les visages souriants de non-Algériens incitant les Algériens à « faire entendre leurs voix » ne suffisent plus. Les dérives des politiques non plus. Ni celle de Abdelkader Zoukh qui qualifie les abstentionnistes de « حرايمية » (voyous) ou Amara Benyounès qui veut rendre le vote obligatoire. Des pouvoirs publics enfreignent désormais la loi et tendent « des embuscades » aux Algérois.
A quelques jours du lancement de la campagne électorale des législatives du 4 mai prochain, certaines Assemblées populaires communales (APC) adoptent des pratiques bien curieuses pour inciter les Algériens à voter. Il ne s’agit pas non plus du « chantage » déjà exercé par une commune de Djelfa.
A Alger, les autorités, wilayales ou communales, n’ont pas trouvé mieux que de bloquer certains passages urbains aux citoyens pour les « encourager » à aller voter.
Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent des panneaux d’affichages installés en plein milieu des … passages piétons, à la rue Khalifa Boukhalfa (ex-Clauzel), à Alger-Centre. Les citoyens se retrouvaient ainsi obligés de contourner ces affiches sur plusieurs mètres ou se courber pour monter sur le trottoir. La situation a vraisemblablement lassé les passants, qui ont décidé de changer la position des plaques.
Les autorités ne se sont pas arrêtées à ce stade. A peine trois jours plus tard, elles récidivent dans un autre quartier de la capitale en fixant, à même le sol cette fois-ci, ces panneaux en bas des escaliers, bloquant ainsi le passage aux piétons.