Par
Par ces jours de froid glacial, il est devenu impossible de suivre les cours. C’est pourquoi les élèves ont, d’un commun accord, déserté les bancs de l’école et sont entrés dans une grève illimitée.
Les chaudières ne chauffent plus dans plusieurs établissements scolaires de la wilaya de Tizi Ouzou. La situation, qui n’apparaît au grand jour que lors de la période hivernale avec les mouvements de contestation des élèves, dure depuis des années maintenant. Le mois de janvier a d’ailleurs été émaillé de quelques grèves dans deux lycées. Le mouvement se poursuit encore sans que les élèves ne soient informés des causes de ce manque de chauffage. En effet, c’est d’abord au niveau du nouveau lycée de Ouaguenoun, sis à Djebla, que les élèves sont montés au créneau pour dénoncer ce laisser-aller. Par ces jours de froid glacial, affirmaient leurs représentants, il est devenu impossible de suivre les cours. C’est pourquoi les élèves ont, d’un commun accord, déserté les bancs de l’école et sont entrés dans une grève illimitée. Nos interlocuteurs assuraient qu’ils ne reprendront les cours qu’une fois les classes chauffées. Ce sont les parents qui se prononceront beaucoup, car ces derniers assuraient que le problème dure depuis plusieurs années. La chaudière est tombée en panne et c’est sa réparation qui pose problème. Une réparation qui dure des années. Des réclamations ont été adressées à tous les responsables concernés mais jusqu’à présent personne ne s’est manifesté pour régler ce problème. Pour beaucoup, la responsabilité incombe également aux parents d’élèves qui oublient le problème, dès le retour du soleil. Quelques semaines plus tard, un autre mouvement de grève est signalé dans la daïra de Tigzirt. Cette fois, c’est au lycée Omar Toumi de cette ville littorale que les élèves ont déserté les bancs de l’établissement à cause, disent-ils, du froid glacial qui règne dans les classes. De ce côté aussi, les élèves refusent de reprendre les cours avant la réparation du chauffage. Par ces jours d’hiver, suivre les cours s’avère impossible pour les plus téméraires. Pour les parents d’élèves, les pannes des chaudières ou de tout autre appareil sont tout à fait normales. Ce qui ne l’est cependant pas, ajoutent-ils, c’est le temps que prennent les réparations lesquelles ne sont jamais effectuées. A Ouaguenoun, à titre d’exemple, la panne dure depuis deux années. Pour l’anecdote, les élèves racontent que durant la visite de la ministre de l’Education nationale dans la wilaya, le lycée était encore en grève. Cela n’a pas suffi pour régler le problème. Une année plus tard, la même rengaine reprend avec le retour des jours de froid. Enfin, il est à noter que les grèves nuisent grandement à l’année scolaire des élèves qui ne terminent jamais leur programme. Les débrayages durent parfois tout le long de la saison hivernale et les élèves ne rentrent en classe que lorsque dame nature offre sa chaleur. Toutefois, les classes qui subissent les conséquences, de plein fouet, sont, celles des terminales. Alors que les élèves devaient s’atteler aux préparations de cet examen crucial, ils se retrouvent en train de quémander un peu de chaleur. Pourtant, ce sont ces établissements qui honorent la wilaya de Tizi Ouzou en se classant les premiers, au niveau national.