À cause de Saïd Bouteflika et du général Toufik : Le torchon brûle entre le MSP et le FJD

À cause de Saïd Bouteflika et du général Toufik : Le torchon brûle entre le MSP et le FJD

Par Ali AMZAL

Lakhdar Benkhellaf, député du FJD, accuse Abderrezak Makri d’avoir eu des négociations avec Saïd Bouteflika, en vue de maintenir, le clan Bouteflika au pouvoir.

Le Hirak n’ a pas seulement libérer des énergies positives et amorcé le processus d’indépendance de la justice, qui se traduit actuellement par une activité judiciaire dense, il a également, poussé les formations politiques à revoir leurs copies et surtout à soigner leur positionnement par rapport à l’effervescence qui caractérise la scène politique, notamment après cette série d’arrestations et d’interpellations autour de l’affaire, Saïd Bouteflika, Tartag, et Toufik, ou le spectre d’une convocation du tribunal militaire qui plane sur toutes les personnes qui ont approché lesdits détenus. C’est dans cette optique, que le MSP de Makri et le FJd de Djaballah, se sont lancés dans un gouffre de justifications de leurs activités où chacun essaie de faire peau neuve et gagner les bonnes grâces du mouvement populaire.
Dans sa déclaration, aux médias, Lakhdar Benkhellaf, député du FJD, accuse Abderrezak Makri, d’avoir eu des négociations avec Saïd Bouteflika, en vue de maintenir, le clan Bouteflika au pouvoir, tandis que les responsables du parti de Makri, affirment en guise de riposte, que des têtes du FJd, ont organisé des rencontres «suspectes» avec le général Toufik et ce dans l’ombre du Hirak.

De son côté, Nacer Hamdadouche, membre du bureau exécutif du MSP, explique dans un premier temps, que «les rencontres dont il parle, se sont déroulées dans la plus grande transparence». Le MSP a rencontré Saïd Bouteflika, en sa qualité de conseiller du président, pour parler, de l’initiative du «consensus national», dont, Djaballah n’était pas contre le principe. D’ailleurs, il n’ a pas évoqué le fait que Saïd Bouteflika avait usurpé l’identité de son frère, mais il avait avancé l’argument de «la méfiance envers ce gouvernement et ses décisions».
Dans son élan, le député du MSP ouvre franchement le feu sur les dirigeants du FJD, les accusant d’avoir eu des rencontres secrètes avec les forces anti-constitutionnelles, (Saïd Bouteflika, et Toufik), en plus de l’ancien chef du gouvernement, Abdelmalek Sellal et un représentant de Bedoui, lors de la constitution de l’actuel gouvernement, refusé par le mouvement populaire. Il précise, que le président du parti FJD était au courant de ces activités, qui ont été maintenues dans le secret, sans les dévoiler ni à l’opposition ni à l’opinion publique.

Par ailleurs, Benkhellaf, est revenu à charge, hier, pour accuser Makri de vouloir jouer le rôle de médiateur entre le pouvoir et l’opposition, dans le but de reporter la tenue de l’élection présidentielle. Dans ce sens, il n’a pas manqué de rappeler à Makri que Djaballah avait prévenu ce dernier contre les méfaits d’une telle option, la considérant comme un danger et une confiscation du pouvoir du peuple.
En outre, il est à rappeler, que Abderrezak Makri avait expliqué dans une déclaration à TSA, que «l’initiative du consensus national était publique et devait être discutée entre le pouvoir et l’opposition. Nous nous sommes donc adressés au pouvoir, représenté par la présidence de la République. La Présidence a chargé Saïd Bouteflika en sa qualité de conseiller du président. Personne ne peut dire que cette fonction n’est pas politique ou n’est pas une fonction de souveraineté».

En somme, par mauvais temps, la barque des partis islamistes ne peut contenir tout le monde. Et afin de maintenir un semblant de crédibilité, les islamistes s’entre-tuent pour survivre politiquement et surtout pour éviter de se retrouver dans un tourbillon judiciaire, qui pourrait leur être définitivement fatal