A deux mois du Ramadhan : Le Gspc tente de s’organiser

A deux mois du Ramadhan : Le Gspc tente de s’organiser

Les arrestations se succèdent dans les rangs du Gspc dont les membres ne cessent de planifier des attentats.

Les phalanges terroristes tentent de se réorganiser à travers leurs fiefs traditionnels. Les activistes s’efforcent de réactiver les cellules dormantes en vue de se redéployer en perspective du mois de Ramadhan considéré comme mois de djihad par excellence. Les dernières manifestations timides de l’ex-Gspc, enregistrées, çà et là, cachent mal leur volonté de renouer avec les attentats.

Avec un effectif réduit à sa portion congrue, et des moyens logistiques diminués, les terroristes ne peuvent plus agir sans être repérés et arrêtés. Ainsi, le responsable de la cellule chargée de l’enrôlement des jeunes recrues à été arrêté par les services de sécurité, à Alger, selon quelques sources sécuritaires.

D’après la même source, âgé d’une vingtaine d’années, ce terroriste en sa qualité d’étudiant prospectait des éventuelles recrues parmi les étudiants.

Répondant aux initiales A. S. A., il est chargé de créer une cellule au sein de l’université. En contact permanent avec l’un des chefs terroristes de la phalange Al Feth agissant à l’est de la capitale et à l’ouest de la wilaya de Boumerdès, ce dernier est chargé d’une mission de recrutement de nouveaux éléments pour les besoins des maquis de cette région.

Toutefois, il semble que la piste des campus universitaires est privilégiée par l’ex-Gspc pour s’introduire dans la capitale. Seul un affaiblissement avéré sur tous les plans, a contraint l’ex-Gspc à adopter une sorte d’éclipse en attendant des jours meilleurs, selon les observateurs de la scène sécuritaire.

Il est clair que la capitale demeure la cible principale à atteindre dans la stratégie de cette nébuleuse terroriste.

Après l’arrestation en cascade et la neutralisation depuis l’année 2007, des hommes de main de Droukdel, agissant à Alger et sa banlieue, la capitale est devenue une citadelle impénétrable.

Cependant, tous les moyens sont bons pour y accéder et perpétrer des attentats médiatiquement porteurs. Il n’y a pas longtemps, le 18 avril dernier, un autre terroriste dissimulé sous la fausse identité d’un policier a été arrêté à Alger.

Agé d’une trentaine d’années, ce terroriste circulait avec une fausse carte professionnelle de la police. Il activait avec la phalange El Arkam du Gspc dirigée par l’émir Hodeïda Abou Younès El Assimi, de son vrai nom Rachid Abdelmoumen.

Cet activiste arrêté aurait été chargé de préparer un attentat spectaculaire à Alger, d’autant que les services de sécurité ont déjoué plusieurs attentats kamikazes dans la capitale ces derniers mois. Par ailleurs, outre ce coup dur contre les ouailles de Droukdel, un ancien dangereux terroriste s’est rendu aux forces de sécurité dans la région de Réghaïa à l’est d’Alger.

Agé de 34 ans et originaire de Bouira, il figurait sur la liste des 22 terroristes candidats aux attentats kamikazes, recherchés par les services de la Dgsn.

Activant au niveau des maquis du Centre, ce dernier s’était rendu avec armes et bagages. Enfin, pour autant, les attentats n’ont pas cessé dans les zones réputées fiefs du Gspc.

Jeudi dernier, le convoi acheminant des sujets d’examen vers les centres d’examen de la 6e année primaire, a été ciblé par un attentat terroriste, apprend-on auprès d’une source fiable. Deux militaires ont été tués et 18 autres blessés dans un attentat à la bombe perpétré le 19 mai dernier à l’entrée ouest de la ville de Si Mustapha, dans la wilaya de Boumerdès. Un double attentat à la bombe, perpétré par les terroristes islamistes, trois jours auparavant, dans la ville de Baghlia, à l’est de la wilaya de Boumerdès, a fait deux morts et une vingtaine de blessés.

Mohamed BOUFATAH