A l’approche de chaque fête religieuse, le spectre des pénuries hante les consommateurs et c’est la course aux emplettes.
Du coup, la demande explose, donnant l’occasion rêvée à des commerçants sans scrupules et avides de recettes optimales d’augmenter les prix à leur guise, sous le nez des services de contrôle.
Durant ce week-end, c’est la ruée vers les légumes, sans oublier les exigences de la fête, allant de la boisson au charbon, en passant par les broches et les barbecues, en attendant l’achat du mouton du sacrifice. Mais, il y a aussi des produits de première nécessité, qui manqueront à coup sûr durant plusieurs jours, à l’instar du lait et du pain. Selon des commerçants, les citoyens commencent déjà à faire le plein de leurs frigos.
Du pain congelé ! Inimaginable par le passé, mais c’est la seule et unique solution afin d’éviter toute surprise et ne pas gâcher la fête. Le prix de la semoule et de la farine étant élevé, même le recours au pain fait maison n’est pas la solution idéale.
De ce fait, la demande en fruits et légumes, ainsi que les produits alimentaires de base, a augmenté sensiblement en raison de l’absence de l’offre et la fermeture des commerces durant cette fête. Et ce ne sont nullement les appels répétés des associations et des unions de commerçants et artisans, qui vont changer cette donne.
Nombreux sont les citoyens qui, de peur d’être pris de cours, se sont rués hier sur les marchés afin de faire leurs provisions pour plusieurs jours. Hier, les prix de plusieurs légumes, même de saison, ont pris de l’envol en raison de cet afflux des consommateurs. Même les boulangers, enfin ceux qui ouvriront, prennent leurs devants en augmentant leurs approvisionnements en farine, nous apprend-on, vu que la demande passera au double.
Pour certains, ils sont sûrs d’aller payer la baguette à 50 da à la rue des Aurès, le jour J. Les autres segments d’activité connaissent déjà un regain, tels le transport extra-muros, avec la prise d’assaut des gares routières et la station de taxis Zabana, durant ce week-end et dont les locataires feront face à une demande importante.
Ils s’attendent à une ruée des voyageurs à partir de demain. Ce sont les occasionnels transporteurs, qui se frottent déjà les mains afin d’imposer des tarifs, qui passent généralement du simple au double. H. Badaoui