L’ancien ministre a estimé qu’il était important de mettre en place un moyen permettant aux Algériens vivant à l’étranger de rapatrier leur argent.
Lors de son intervention, Chakib Khelil a estiméque le système des subventions est un réel blocage face à l’investissement, notamment dans des secteurs stratégiques tels que la production d’énergie solaire ou le dessalement de l’eau de mer. « On ne peut pas encourager l’investissement privé dans ces secteurs car il ne sera pas rentable, les produits concernés étant subventionnés par l’Etat », a-t-il dit ajoutant que des efforts particuliers devraient être déployés par l’Etat algérien pour attirer les investisseurs étrangers ».
Il a précisé, à ce propos, que l’Etat ne dispose pas d’un outil primordial qui est celui de l’information. « Si nous voulons attirer des investisseurs étrangers, nous devons mettre à leur disposition des informations relatives à l’investissement dans le pays». Il a insisté particulièrement sur l’importance de l’investissement étranger, assurant que la diversification de l’économie algérienne prendra beaucoup de temps avant de se concrétiser d’où l’intérêt de faire appel à l’investissement étranger, a-t-il poursuivi.
Il a plaidé en faveur des subventions ciblées et des subventions en ‘’cash’’ afin de s’assurer que ces ressources ne bénéficient pas aux gens qui n’en ont pas réellement besoin. L’autre priorité, selon lui, c’est de lutter contre le marché parallèle. Il n’a pas écarté, comme solution, l’adoption d’une nouvelle monnaie nationale afin d’attirer les sommes d’argent en circulation dans le circuit informel.
‘’Faire revenir au pays l’argent des Algériens de l’étranger’’
L’ancien ministre a estimé qu’il était important de mettre en place un moyen permettant aux Algériens vivant à l’étranger de rapatrier leur argent. « Cette solution pourrait être adoptée sous la forme de comptes bancaires facilitant le transfert de l’argent des Algériens de l’étranger vers le pays, car c’est bon pour l’économie de l’Algérie », a-t-il déclaré. Il a également plaidé pour la mise en place d’une banque algérienne à l’étranger tout en encourageant la création, en Algérie, de bureaux de change afin de capter les devises en circulation sur le marché parallèle.
Il a considéré, d’autre part, le développement du numérique comme un moyen important pour la relance de l’économie du pays. Il a rappelé que, d’après certaines études, la numérisation permet d’améliorer le taux de croissance d’un pays d’au moins un point.