Une cérémonie fort émouvante a été organisée en l’honneur de cette grande vedette de la chanson algérienne, qui dès le début des années 60, a composé des tubes incontournables, tels que Yedja yemas, Inas imlayoun taous et Lvaz.
À 83 ans passés, la grande vedette de la chanson algérienne, Akli Yahiatène, tient magnifiquement la route, lui qui anime encore des galas artistiques à longueur d’année un peu partout en Kabylie mais aussi aux quatre coins de l’Algérie profonde.
C’est justement pour rendre hommage à ce monument de la chanson kabyle et de la chanson populaire algérienne que la nouvelle association dénommée Kabylie Sport et Culture, présidée par notre confrère journaliste Abdellah Haddad, a organisé, lundi après-midi au relais le Mistral de Tizi Ouzou, une cérémonie fort émouvante rehaussée par la présence des autorités locales, à leur tête le P/APC de Tizi Ouzou Ouahab Aït Menguellet et le chef de sûreté de wilaya Rachid Drouazi, ainsi que de nombreux sportifs bien connus tels que Hakim Medane, Lounès Gaouaoui, Mourad Karouf, Karim Doudane, Omar Hamenad, sans oublier les deux anciens champions d’Afrique de judo Saïd Lahcène et Ali Idir.
Après avoir reçu un beau bouquet de fleurs et plusieurs cadeaux souvenirs émanant des membres de l’association Kabylie Sport et Culture et des autorités locales, celui qu’on appelle familièrement et respectueusement en Kabylie Da Akli était visiblement ému par une telle reconnaissance et d’aussi beaux lauriers.
“Un tel hommage me va droit au cœur. À mon âge, j’essaie de tenir encore le coup, et de telles circonstances ne font que m’encourager à activer encore même si je suis contrarié de temps à autre par quelques ennuis de santé”, dira, avec une gorge nouée, Akli Yahiatène qui n’a pas omis de remercier du fond du cœur les responsables de l’association organisatrice pour un tel devoir de mémoire au profit de cet artiste exceptionnel qui, dès le début des années 60, a composé des chansons célèbres telles que Yedja yemas, Inas imlayoun taous et Lvaz en 1963, Tamurt-iw en 1965, El-firaq (La séparation) en 1966, Ya moudjarab, Zrigh zin di Michelet, Al-Menfi (l’exilé) en 1967, Jaha vezzaf, Thamourth idhourar et Aminigh awal en 1969… et son répertoire est encore très riche. De son côté, le P/APC de Tizi Ouzou, Ouahab Aït Menguellet, n’a pas tari d’éloges sur la notoriété de l’artiste et a tenu à rappeler le riche parcours artistique d’Akli Yahiatène qui, a-t-il dit, “fut un repère et un exemple d’envergure pour plusieurs générations d’artistes algériens.”
Enfin, Abdellah Haddad, président de l’association Kabylie Sport et Culture, a tenu à remercier tous ceux qui ont honoré un tel rendez-vous en l’honneur d’Akli Yahiatène comme il a invité une partie de l’assistance à se rendre ensuite au chevet d’un autre chanteur kabyle, le sympathique Taleb Tahar, hospitalisé depuis quelques jours déjà au CHU Mohamed-Nédir de Tizi Ouzou, un geste qui aura été vivement apprécié par l’artiste et toute sa famille visiblement touchés par tant de gratitude et de solidarité.