Dans moins de vingt-quatre heures, le délai pour le dépôt des dossiers de transformation des clubs de football d’entité sportive amateur en société (SARL ou SPA) arrivera à son terme.
Pour rappel, à l’issue d’une réunion tenue, le 6 mai dernier, avec les présidents des clubs des divisions nationales une et deux –quatre d’entre eux manquaient à l’appel– le premier responsable de la Fédération algérienne de football (FAF), M. Mohamed Raouraoua, avait fixé la date butoir pour la création de ces sociétés au 30 juin.
Depuis, plusieurs clubs, à l’image de la JSK, de l’ESS ou de l’USMA ont adopté, en assemblée générale, ce nouveau statut. A l’heure actuelle, la majorité d’entre eux n’ont pas encore déposé leur dossier au niveau de la Ligue nationale. Certains ne l’ont pas encore finalisé, ayant rencontré des difficultés allant de l’absence de consensus autour de la démarche à celle d’investisseurs intéressés par le projet. Evidemment, les «ténors» du championnat n’ont pas rencontré ce genre de difficultés. Mais le fait que la majorité des clubs n’aient pas encore déposé leur dossier pose un problème aux dirigeants du football en Algérie.
A priori, on se dirige tout droit vers le prolongement de ce délai. Ainsi, l’assemblée générale extraordinaire de la Ligue nationale de football, qui devait avoir lieu le 2 juin dernier pour débattre et approuver «l’organisation de la gestion des joueurs professionnels», comme recommandé par le bureau fédéral, n’a pas eu lieu.
Quoi qu’il en soit, les instances footballistiques doivent réussir dans cette démarche, mais, évidemment, en prenant en compte les doléances des clubs dont certains ne sont pas prêts. D’autant plus que Mohamed Raouraoua s’était montré intransigeant sur le fait que le championnat professionnel doit être lancé en Algérie à partir de septembre prochain.
Cette nouvelle démarche répond à l’instruction de la FIFA, la circulaire 1128, relative à la procédure d’octroi des licences aux clubs, ou ce qui est appelé la licence professionnelle. L’instance internationale donne un délai jusqu’à la saison 2010–2011 pour que toutes les fédérations nationales s’y soumettent. Le cas échéant, des sanctions sont prévues. Il s’agit essentiellement de l’impossibilité de prendre part à une compétition internationale.
Pour accompagner cette démarche, à savoir la professionnalisation du football en Algérie, les plus hautes autorités du pays ont décidé d’octroyer des aides assez importantes, financières ou autres, aux clubs qui s’engagent dans cette voie. La mission s’annonce rude d’autant plus que les délais sont désormais très courts.
Par Abdelghani Aïchoun