Alors que le mois sacré du Ramadan approche à grands pas, les prix de la viande blanche, notamment du poulet, connaissent une augmentation significative, suscitant l’inquiétude des consommateurs et même l’étonnement des professionnels du secteur. En l’espace de quelques semaines, le prix du kilo de poulet est passé de 280 DA à près de 390 DA, soit une hausse de 100 DA/kg.
Il y a encore quelques semaines, le marché de la viande blanche semblait stable, avec des prix abordables avoisinant les 280 DA/kg. Cependant, depuis quelques jours, les étals des bouchers affichent des tarifs en hausse constante.
« La semaine dernière, le kilo était à 320 DA. Aujourd’hui, il est à 360 DA, et il continuera à grimper », déplore un consommateur. Un autre s’indigne : « Il y a deux jours, c’était encore abordable, mais là, c’est devenu inaccessible ! »
Les bouchers eux-mêmes semblent perplexes face à cette soudaine envolée des prix. « Une augmentation de 10 ou 20 DA, c’est compréhensible, mais là, on parle de 100 DA de plus par kilo ! C’est énorme », confie l’un d’eux. Un autre vendeur abonde : « À 390 DA le kilo, même pour nous, c’est difficile à justifier. C’est trop cher. »
Pourquoi le prix du poulet augmente-t-il avant le Ramadan ?
Selon les explications des spécialistes et des éleveurs, cette augmentation serait due à une baisse temporaire de la production en amont du Ramadan. Les éleveurs préfèrent en effet synchroniser le pic de production avec le début du mois sacré, ce qui crée une pénurie relative dans les jours qui précèdent.
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Mustapha Zebdi, président de l’Association de Protection et d’Orientation du Consommateur et son Environnement (APOCE), confirme cette tendance : « Il y a bien une hausse de près de 25% par rapport aux semaines précédentes. Cela s’explique par une période de faible production, car les éleveurs attendent le début du Ramadan pour intensifier leur offre. »
Des mesures pour stabiliser les prix du poulet durant le Ramadan
Malgré cette flambée des prix, les associations de consommateurs se veulent rassurantes. Elles estiment que cette hausse est temporaire et que les prix devraient retrouver un niveau plus raisonnable dès le début du Ramadan, grâce à une augmentation de l’offre. « Dès que la production reprendra à plein régime, les prix vont baisser », assure Mustapha Zebdi.
De son côté, la Fédération Nationale des Aviculteurs (FNA) a confirmé que la tendance à la baisse des prix du poulet devrait se poursuivre durant le mois sacré. Cette assurance, basée sur la grande disponibilité des produits chez les éleveurs et l’anticipation de l’importation de 15 000 tonnes de poulet congelé, vise à maintenir le prix du poulet en dessous de 300 dinars algériens le kilogramme dans les commerces de détail.
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Des mesures ont également été prises pour assurer la disponibilité de la viande blanche sur l’ensemble du territoire, avec l’ouverture de points de vente spécifiques proposant des tarifs compétitifs.
En attendant, les ménages doivent composer avec cette augmentation soudaine, qui rappelle malheureusement les scénarios des années précédentes. Reste à espérer que les prévisions des experts se confirment et que le mois de Ramadan apportera un peu de répit aux portefeuilles des consommateurs.
