A trois semaines de l’Aïd El Adha Les marchés à bestiaux s’affolent

A trois semaines de l’Aïd El Adha Les marchés à bestiaux s’affolent

A moins de 25 jours de l’Aïd El Adha, le prix des ovins dépassent les limites de toute logique. Il n’obéit à aucune logique de l’offre et de la demande si ce n’est à la spéculation pure et nette.

Dans tous les marchés de la wilaya que nous avons visités ces derniers jours, nous avons été surpris par la dégradation de la situation dans un Etat doté de toutes les institutions censées contrôler les marchés à bestiaux et faire régner l’ordre. Pourtant, les choses sont aussi affligeantes que désolantes à entendre les prix lancés par-ci par-là par les maquignons qui veulent gagner le plus possible en quelques jours et à tous les coups. Les pauvres ne pourront jamais s’offrir le plus petit mouton pour la joie des enfants. Le wali devrait intervenir et ordonner aux services de contrôle et des prix de faire la chasse à ces charlatans qui du jour en lendemain font augmenter les prix. Il doit y avoir une autorité qui fixe les prix, ou du moins une fourchette, suivant certains paramètres liés aux frais d’élevage. Une commission mixte d’experts en la matière peut réguler le marché et éradiquer la spéculation. En effet, un petit mouton de 12 à 14 kilogrammes et parfois moins peut coûter jusqu’à

26 000,00 DA. Du jamais vu ! L’année dernière, les moutons de ce poids étaient cotés à

20 000,00 DA et parfois moins. Les moutons moyens étaient cotés à 25 000,00 et 27 000,00 DA contrairement à cette année où leurs prix varient entre 30 000,00 et 37 000,00 DA. Les ovins de grande taille coûtent les yeux de la tête. Leurs prix dépassent les

45 000,00 DA et parfois même 50 000,00 DA. Les prix fixés par les maquignons, les éleveurs et les revendeurs surtout ne correspondent pas à la loi du marché, disent certains spécialistes en la matière.

Même si la cherté et la rareté des aliments y sont pour quelque chose, il n’en demeure pas moins qu’il y a des gens qui tirent les ficelles. «Ils font et défont la loi».

Car les prix des moutons ont augmenté de 40% d’une semaine à l’autre, nous dira Ami Rabah, un maquignon venu au marché pour vendre son troupeau de 30 têtes environ après un an d’engraissement. Les clients venus acheter ce jour-là n’ont fait que contempler les moutons, ballottés entre le désir de satisfaire leur progéniture ou de faire abstraction de ce rite.

Par Tarek B. S.