Un mois nous sépare du ramadhan et voilà que les prix des fruits et légumes et autres produits de première nécessité crachent déjà le feu.
Après une courte durée de répit où les prix de la mercuriale ont enregistré une certaine stabilité, les prix des fruits et légumes connaissent, depuis quelques jours, une hausse affolante.
Les prix des légumes affichés sur les étals des marchés rappellent le mois de ramadhan. Pourtant, il est encore loin. Les marchés de la capitale affichent déjà des prix jugés «exorbitants» par les citoyens, qui craignent déjà l’arrivée du mois sacré où les coûts dépassent le seuil du raisonnable.
Cette flambée des prix des produits alimentaires de première nécessité est devenue au fil des temps prévisible et à laquelle s’attendent les Algériens sans grande surprise. La flambée des prix ne date pas d’aujourd’hui. C’est devenu une tradition.
Cependant, les citoyens à faible salaire ressentent doublement le poids de cette flambée. Les fruits et les légumes sont inaccessibles. Et rien ne semble empêcher cette frénésie et la spéculation par certains commerçants qui trouvent une opportunité pour remplir leurs caisses. Ce qui explique, encore une fois, que les autorités sont complètement absentes pour mettre un terme à ces spéculations.
Toutefois, les marchands n’écartent pas que les prix puissent grimper encore dans les jours à venir. Certains produits très prisés par les consommateurs durant le mois de ramadhan amorcent d’ores et déjà une montée en flèche. Il s’agit en particulier des fruits secs et des arachides. Le prix des raisins secs a atteint les 600 DA le kilo. Les arachides sont à 300 DA le kilo. Leurs prix ont augmenté à cause de la demande qui s’amplifie sur ces produits durant le mois de jeûne.
La flambée du prix de l’oignon a été la surprise de cette année. Indispensable pour les ménages, l’oignon a atteint 130 DA. En l’espace d’un mois, son prix a triplé. Pourtant, le ministère de l’Agriculture n’a pas cessé de parler des quantités d’oignons conservées dans les chambres froides. Dans les différents marchés de la capitale, le prix de l’oignon oscille désormais entre 130 et 140 DA/kg.
La pomme de terre est cédée à 60 et 65 DA/kg ; la tomate, quant à elle, a enregistré une hausse de prix assez significative, en passant de 100 à 120 DA/kg. Le prix des haricots verts entre 150 et 200 DA/kg. Contrairement à ce qui généralement attendu, la courgette est à 50 DA/kg, la carotte à 60 DA/kg. Quant aux poivrons, ils sont cédés à 100 DA/kg.
Côté fruits, le consommateur s’abat sur ceux les moins chers de la saison. Ils font le bonheur des petites bourses en ce mois de mai. Il s’agit de la fraise qui se vend entre 150 et 170 DA. Le prix de la banane est plus ou moins stable ; elle est affichée entre 150 et 170 DA/kg. Idem pour les viandes sachant que les rouges sont cédés à 1 400 DA le kilogramme, les blanches, elles, sont cédées à 340 DA le kilo. On note par contre une baisse de prix des oeufs. Le plateau d’oeufs est affiché à 270 DA, soit 09/DA l’unité.
L. A. R.