L’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) appelle à ne pas laisser passer «sous silence» la «Journée internationale de lutte contre la corruption», instituée depuis 2004 pour le 9 décembre de chaque année, et qui n’a «jamais été célébrée par l’Algérie».
Le «9 décembre, Journée internationale contre la corruption, boudée par le gouvernement et l’AACC interdite de célébration publique», affirme un communiqué de l’Association qui appelle à célébrer, aujourd’hui, la 12ème édition.
Cette «Journée» est une décision de l’Assemblée générale des Nations unies, prise en 2003, et programmée pour la 1re fois le 9 décembre 2004, dans le prolongement de l’adoption de la «Convention des Nations unies contre la corruption», affirme le communiqué de l’AACC, signé par son porte-parole Djilali Hadjadj. L’Association rappelle que «le gouvernement algérien – qui a adopté et ratifié cette «Convention» -, n’a jamais célébré cette journée», ce qui est «un manquement très grave à ses engagements internationaux».
Pour l’AACC le «rejet de la célébration officielle de cette journée confirme, une fois de plus, l’absence de volonté politique à lutter contre la corruption et donne une idée sur l’ampleur de la corruption en Algérie». «Plus grave, encore, ajoute le communiqué, le gouvernement algérien ne se contente pas de «bouder» cette importante journée : il empêche la société civile de le faire». «C’est ainsi que l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) vient, encore une fois, et ce, pour la 6ème année consécutive, d’être interdite de célébration publique de la Journée internationale de lutte contre la corruption, le mercredi 9 décembre 2015». Une «interdiction» matérialisée par le «rejet des demandes d’autorisation d’activités publiques, dans plusieurs wilayas», est «aggravée par les représailles systématiques que subissent les courageux dénonciateurs de la corruption dont le nombre ne cesse d’augmenter».
L’AACC lance «un appel aux médias afin» d’aider l’Association «à ne pas passer, sous silence, la célébration de cette importante journée des Nations unies». «L’AACC, malgré tous les interdits et la répression dont elle fait l’objet de la part des pouvoirs publics, malgré une marge de manœuvre de plus en plus restreinte, continuera de poursuivre le combat qui est le sien», conclut le communiqué de l’Association algérienne de lutte contre la corruption.