ils sont venus exprimer leur impatience et reprochent à la direction de cette agence un certain laxisme dans la gestion de leurs engagements.
Pour la seconde fois en moins d’une semaine, les souscripteurs Aadl 2 de Lakhdaria ont occupé l’entrée de la daïra de leur localité, hier matin.
Le 13 décembre dernier ils avaient mené une action similaire au niveau du siège de la wilaya. Ces souscripteurs, originaires de la commune de Lakhdaria, sont venus exprimer leur impatience et reprochent à la direction de cette agence un certain laxisme dans la gestion de leurs engagements. «Chaque mardi, jour de réception, nous nous rassemblons pour avoir des renseignements sur la situation de nos dossiers que nous avons réactualisés. A ce jour, aucune information n’a filtré sur le choix des sites», affirmera un manifestant.
Selon les protestataires, le premier site retenu dans la localité de Tiliouine, aux abords de la RN5 à l’est du chef-lieu de la commune, aurait été refusé par la commission chargée de la domiciliation des projets. Ayant déjà eu écho de la mésaventure de leurs collègues du projet des 130 Logements Aadl-éducation à Bouira, les manifestants craignent de revivre le même cauchemar.
Pour rappel, le cas des 130 logements traîne depuis 2007 où les souscripteurs avaient versé l’apport initial.
Les manifestants de dimanche dernier ont tenu à rencontrer le wali pour l’inviter à mettre un terme à une gestion, dont l’impact et les conséquences se répercutent sur eux seuls. «Il y a parmi nous des gens qui paient plus de 20.000 DA de loyer mensuellement. Tout retard dans le projet restera une perte sèche pour chacun de nous.» La panique était visible sur les visages des manifestants qui réclamaient plus d’égards de la part de la direction de l’agence où selon eux, ils ne sont jamais reçus par les responsables qui, d’après ces derniers, brillent toujours par leur absence à chaque rendez-vous.
Les mécontents de la formule Aadl 2 sont repartis dans le calme mais ont promis de ne pas baisser les bras jusqu’à la concrétisation de leur droit: un toit chèrement payé. Concernant toujours les protestations autour du logement, la daïra de Bouira pour sa part a été assiégée dimanche dernier par les habitants de la cité Aïnouche Hadjila plus communément connue sous l’appellation «Cité évolutive», qui ont battu le pavé devant l’entrée principale du siège de la daïra de Bouira.
La principale raison de cette énième action reste la promesse de les déloger pour des logements plus adaptés et moins exigus datant de l’ère coloniale où cette cité servait de dortoir aux militaires. «Depuis maintenant deux années, l’administration nous berne en reportant à chaque fois l’opération de recasement. On nous a demandé de nous désister de nos actes de propriété, chose que nous avons faite, il y a de cela plus d’une année. Cependant, les autorités n’ont pas tenu leurs engagements en nous accordant un logement», dira le responsable de l’association du quartier créée pour la circonstance. C’est le chef de daïra qui a reçu à la mi- journée, une délégation composée de cinq représentants qu’il a assuré d’un dénouement prochain de ce dossier qui aura fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Les protestataires se sont dispersés dans le calme en présence d’un important dispositif de sécurité mis en place.