Les souscripteurs au programme AADL 2 à Tamanrasset se sont rassemblés, hier, devant la maison de jeunes de la ville, pour crier leur colère contre ce qu’ils qualifient “d’arnaque” montée de toutes pièces pour maquiller une situation au parfum du scandale. Depuis le lancement du projet, en 2015, la réalisation des logements est, dénoncent-ils, au point mort et n’obéit à aucune norme. Les souscripteurs, qui se sont constitués en association, exigent l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire qui s’apparente à un esclandre de l’imperfection et invitent le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, ainsi que le DG de l’AADL à visiter le site pour se rendre compte de la gravité de la situation.
Le procès-verbal sanctionné à l’issue de la rencontre fait ressortir plusieurs revendications. À commencer par l’annulation des plans d’architecture adoptés par le maître d’œuvre qu’est l’OPGI pour la réalisation des unités de logements en violation de la réglementation correspondant à la formule AADL. “Vraisemblablement, les plans de l’OPGI seraient destinés à la réalisation des logements sociaux, non pas aux logements de location-vente.
Il est temps de les revoir conformément aux normes techniques appliquées par l’AADL, en tenant compte des spécificités de cette région et la superficie (250 m²) arrêtée pour les wilayas du Grand Sud”, exigent-ils en demandant l’ouverture d’une annexe AADL à Tamanrasset pour suivre et contrôler le projet, qui accuse un immense retard en matière de réalisation. Bien que l’assiette foncière destinée au projet des 50 logements F3 ait été classée au registre des biens domaniaux de la wilaya, l’entreprise réalisatrice bute sur l’opposition d’un particulier qui se dit propriétaire du terrain.
L’entrepreneur chargé de réaliser le deuxième lot des logements F3, lui aussi, trébuche sur la nature rocheuse de l’assiette en l’absence d’une étude préalable du sol et, encore plus grave, en raison du choix aléatoire du site. Dans une déclaration à Liberté, le directeur de l’OPGI à Tamanrasset, Slimane Khalfellah, indique que 50 logements sur les 300 prévus ont été annulés par la direction générale suite à un constat conclu par une commission dépêchée sur place.
Actuellement, 125 logements F3 et 125 autres F4 ont été retenus. L’OPGI a procédé à la résiliation du marché portant réalisation de 200 unités avec la première entreprise et relancé les avis d’appel d’offres pour la réalisation de 150 unités. Deux entreprises ont été retenues pour cette opération qui consiste en la construction de 100 unités (25 F4 et 75 F3). Le marché relatif aux 50 unités restantes s’est avéré infructueux après deux consultations. M. Khalfellah s’est engagé à livrer le projet des F4 en décembre prochain.
Quant aux logements de type F3, la livraison est prévue pour le 2e semestre de l’année 2018 y compris toutes les opérations liées aux VRD (voiries et réseaux divers). Comme la majorité des demandeurs, 117 au total, a souscrit au logement F3, le directeur de l’OPGI affirme avoir eu l’aval de la direction régionale de l’AADL pour réorienter les souscripteurs vers les F4.