Aujourd’hui devant le siège de la Direction de l’AADL, plusieurs locataires de la cité AADL 1500 logements de Zaatria mahelma (Ouest d’Alger) , ont barré la route nationale de Said Hamdine. Les motifs ?
Après plusieurs années d’attente, les souscripteurs au programme de l’AADL 1, avaient enfin reçu les clefs de leurs habitations « respectives ». Cependant, une fois à l’intérieur, la joie d’un nouvel appartement s’est vite estompée, et le mécontentement a pris place. « Nous avons barrée la route pour faire part de notre mécontentement, nous avons reçus les clefs de nos habitations depuis un an et demi, et à compter de cette date, on subit les conséquences des problèmes de gestion » Nous affirme M.Yahiaoui l’un des locataire . « Nous avons sollicité la direction de l’AADL à plusieurs reprises, mais sans résultat tangible, à chaque fois ils nous bernent avec leurs promesses, faut voir l’état de nos appartements » soutient une dame présente sur les lieux. « J’attendais mon appartement depuis plus de 15 ans, et à la fin, je me retrouve à payer les charges, or que je n’ai même pas d’électricité, ni de l’eau » se désole-elle.
Après avoir échanger avec locataires de la cité 1500 logements, notre équipe s’est déplacée sur place pour observer les lieux. Témoignages.
Cité 1500 Logements, Etat des lieux…
Situé à 60 Kilomètres à l’Ouest de la Capital. La cité 1500 logements AADL se situe dans la commune de Mahelma. Arrivé sur lieux, on est vite surpris par l’état de la route, « partiellement » goudronnée, les travaux toujours en cours, on remarque tout de suite les engins de chantier déployés pour finaliser « les dernières retouches » provoquant une forte nuisance sonore sur les lieux.
Après un moment passé à observer la cité, difficile de ne pas remarquer les fissures au niveau des fenêtres de quelques bâtiments.
Accompagné par l’un des locataires, nous avons pu visiter quelques logements, nombreux sont les locataires qui ont choisi d’entamer des travaux à l’intérieur des logements « Obliger de refaire l’intérieur, fallait voir l’état de mon logement avant que j’entame les travaux, c’était catastrophique, des portes sans vitres, de l’eau qui s’infiltre de partout ! » déplore notre accompagnateur. « Cet appartement est relativement « normal » comparé aux autres» nous affirment l’ouvrier sur place. « L’autre jour, un voisin m’a appelé pour habiller son sol de cuisine en carrelages, le hic ! c’est qu’il n’avait même pas de carrelages ! il a reçu un nouvel appartement avec un sol de cuisine brute ! » rétorque l’ouvrier chargé des travaux à l’intérieur de l’appartement.
Juste après, notre accompagnateur nous invite à visiter un autre appartement, même constat, l’état insalubre de l’intérieur du bâtiment nous laisse perplexe. « Nous paient les charges depuis le jour où nous avons reçu les clefs, mais malheureusement, aucun agent d’entretien ne s’est pointé » déplore le locataire.
« Regarder, je n’ai pas d’électricité ! j’ai pas de gaz ! est-ce tout ce qu’on mérite après tant d’années d’attente ? C’est inadmissible » ajoute-il.
Juste après, le locataire nous invite à regarder l’état de sa salle de bain « C’est l’une des salles de bain de la cité de 1500 logements, avec un lavabo en pièces détachèes » déclare-t-il.
Une fois sortie de l’appartement, nous rencontrons B. Karim, l’un des locataires de la cité « Je vous le dit, le promoteur égyptien chargé de la construction de cette cité a bâclé son travail, aucune norme de construction n’a été respectée, j’ai trouvé mon appartement sans robinetteries … vous trouvez cela logique ? » se désole-t-il.
Pour rappel, prés de 450 000 souscripteurs ont déjà payé deux tranches en vue d’accéder à un logement « location-vente ». Mais pour l’heure, sauf quelques milliers de postulants à l’ancien programme qui date de 2001 et 2002 ont occupé leurs logements.
Djabri Mounir