Les problèmes rencontrés au niveau des douanes risquent de porter préjudice à tout le secteur de la recherche scientifique et les responsables ne savent plus à quel saint se vouer.
Les travaux, entamés, il y a des mois, avec tous les efforts consentis par les chercheurs attendent le feu vert des services des douanes pour l’acheminement des pièces nécessaires.
Invité hier de la radio chaîne III, le directeur général de la recherche scientifique Abdelhafid Aoureg, s’est montré « déçu » par cette situation qui n’a que trop duré. « Nous sommes confrontés à des problèmes de logistiques et des pièces destinés à la fabrication de produits de haute technologie sont actuellement en dormance au niveau des douanes », a-t-il déclaré.
Une situation « incompréhensible, d’autant que certains produits importés risquent tout simplement a péremption ». Pour lui, le secteur de la recherche scientifique enregistre des « pertes colossales, et certains chercheurs sont en stand by depuis des mois et attendent que la situation se débloque pour reprendre le travail « , a-t-il expliqué. Pourtant les Douanes algériennes ont été « saisies par courrier sur cette question à plusieurs reprises mais rien n’a changé « .
De quoi mettre encore davantage les chercheurs dans l’embarras et parfois même les décourager. Ainsi, révèle Abdelhafid Aoureg, des produits fabriqués par des chercheurs algériens ne sont pas exposés comme prévu le mois de juin dernier faute de quelques pièces bloquées au niveau des douanes.
Il s’agit, notamment, du « laser algérien et des panneaux photovoltaïques ». Il insiste ainsi sur la création d’un « couloir vert destiné uniquement à l’acquisition des équipements de la recherche scientifique ».
Une requête qui n’est pour le moment pas prise en compte par les services concernés. Par ailleurs, le DG de la recherche scientifique est revenu sur les efforts consentis par l’Etat en vue de développer ce secteur indispensable pour l’économie nationale.
En plus des « 100 milliards de dinars dégagés sur cinq ans », un programme de recrutement de « 3000 chercheurs ingénieurs est également retenu ». Il s’agit de choisir « l’élite et cibler les potentialités existantes dans les universités ». Les nouvelles recrues seront « encouragées par des rémunérations intéressantes et la mise à leur disposition de moyens technologiques ».
Tout en rappelant les messages adressés par le président de la République aux chercheurs et son intérêt particulier au développement du secteur, Abdelhafid Aoureg a rappelé que la politique engagée ces dernières années a donné ses fruits puisque des dizaines de chercheurs algériens installés à l’étranger ont émis le souhait de revenir au pays, et certains d’entre eux ont déjà commencé à travailler en Algérie. Un pont a été même établi avec eux via la création d’une banque de données opérationnelle, il y a quelques jours seulement.
Abdelghani M.