L’affaire des doutes sur le passé révolutionnaire du secrétaire général du FLN revient au-devant de la scène.
Le moudjahid Abdelkader Abid, dit El Berkchi persiste et signe dans les colonnes d’El Watan : « Comment pouvait-il être un condamné à mort et aller en France, puis s’installer en Allemagne pour ses études ? » Pour lui, Djamel Ould Abbès ne faisait pas partie des groupes du FLN/ALN en 1956 à Aïn Témouchent comme il le prétend. Et d’attaquer : « Il prétend également avoir rencontré Ali Khodja ! C’est incroyable ! Qu’il cite le nom d’un moudjahid ou un condamné à mort avec qui il a milité à Témouchent. » Abdelkader Abid détricote tout l’argumentaire d’Ould Abbès qui se plait à se faire passer pour un ancien condamné à mort, un titre qu’il porte comme un étendard.
Bien entendu, Abdelkader Abid se défend de porter atteinte au FLN. Mais il ne supporte pas les « mensonges » de son SG. « Je n’ai rien contre le FLN, bien au contraire. J’ai plutôt à voir avec Djamel Ould Abbès qui a tenu des propos mensongers sur une période dont j’étais un des acteurs. En ne réagissant pas, j’aurais été complice de son mensonge », accuse l’ancien maquisard.
Abdelkader Abid soutient qu’il fait partie des 17 moudjahidine ayant participé au déclenchement de la guerre de libération le 1er Novembre 1954 à Témouchent. « C’est dans ces circonstances que j’ai connu des membres de cette instance ayant constitué les 22. Tous recherchés comme je l’étais moi-même, ils étaient repliés à Témouchent, les Benabdelmalek Ramdane, Ben M’hidi, Boussouf et Bitat. Parmi nous, point de Djamel Ould Abbès », détaille le vénérable Monsieur.
Il y a une semaine, Djamel Ould Abbès avait soutenu à Batna qu’il était un moudjahid. « Je suis un moudjahid, un condamné à mort et j’ai les documents qui le prouvent. Je peux les mettre à la disposition de ceux que ça intéresse, pour peu qu’ils daignent se déplacer à mon bureau à la capitale », a-t-il déclaré pour se défendre.