L’ agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), qui sera opérationnelle dès ce lundi, est un «acquis important» pour l’Algérie et est appelée à devenir une «référence» en la matière en Afrique, a affirmé dimanche à Alger le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.
Intervenant à l’occasion du lancement officiel des activités de cette nouvelle structure, le ministre a qualifié celle-ci d’«acquis important» pour l’Algérie ainsi que pour les professionnels, soulignant qu’elle est appelée à devenir une «référence» à l’échelle continentale. L’Algérie est appelée à «chapeauter une grande partie de l’Afrique, voire tout le continent» en ce qui concerne les produits pharmaceutiques, a insisté M. Boudiaf, soulignant l’existence d’une plate-forme à même de concrétiser cette ambition contenant plus de 80 usines dédiées à la production pharmaceutique.
M. Boudiaf a exprimé, en outre, le souhait que cette agence puisse acquérir la «même réputation» que celle du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP), aussi bien à l’échelle régionale qu’internationale, appelant les responsables de l’agence de travailler en «étroite collaboration» avec leurs homologues étrangers afin d’être au diapason des perpétuelles évolutions en matière pharmaceutique.
«Nous devons travailler à court et moyen termes pour maîtriser les nouvelles technologies inhérentes à la production de médicaments», a-t-il ajouté, se félicitant que la production nationale «couvre actuellement plus de 60% des besoins de la population». La production locale «ne doit pas être orientée vers les laboratoires internationaux mais doit, au contraire, être promue de sorte à attirer ces laboratoires et les potentiels investisseurs vers elle», a-t-il recommandé. Le ministre s’est engagé, dans ce contexte, à accompagner les producteurs nationaux et à leur garantir «la stabilité de l’environnement» lié à leurs activités. Assurant, par ailleurs, qu’il n’y aura «plus de pénurie» de médicaments, M. Boudiaf a considéré que la disponibilité de ces produits relevait de la «souveraineté nationale» avant d’annoncer une prochaine révision de l’organigramme du département ministériel qu’il dirige. Interpellé sur cette question, lors d’un point de presse animé en marge de cette rencontre, le directeur général de la Pharmacie au ministère de la Santé, Hamou Hafedh, a déclaré que «l’ensemble des programmes du médicament strictement importé, est complètement libéré», précisant que le médicament a représenté, en 2016, quelque 92% de la totalité de la production pharmaceutique nationale et 54% par rapport à la facture globale nationale. Créée il y a plus d’une année, l’Agence nationale des produits pharmaceutiques est une autorité administrative indépendante qui a pour missions essentielles, entre autres, l’enregistrement de médicaments ainsi que l’homologation des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux destinés à la médecine humaine. Elle est également chargée de «veiller à la sécurité, l’efficacité, la qualité et le contrôle de ces produits et à en assurer la régularisation du marché».