Le taux de raccordement au réseau d’eau potable est de 73%,
M. Sellal a annoncé que le barrage de Béni Haroun alimentera «dès la fin de l’année 2013, au plus tard en 2014, 12 barrages de l’Est algérien».
Un record jamais atteint en cette période de l’année, le taux de remplissage des barrages en Algérie, qui est actuellement en période de très forte chaleur, est de 72%, a indiqué le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, dimanche dernier, à Mila.
Selon le ministre, ce taux devrait s’établir à 65% à la fin de l’été, a-t-il affirmé, un taux jamais atteint au cours de cette période où il ne dépasse guère les 30%.
Le ministre des Ressources en eau était en visite d’inspection et de travail dans la wilaya de Mila où il a eu à s’enquérir de la situation globale des projets lancés en amont et en aval du barrage de Beni Haroun.
Lors de l’inspection de la station de pompage géante du barrage de Beni Haroun, M.Sellal a rappelé que cet équipement a connu, la semaine dernière, des travaux d’entretien effectués sur la deuxième pompe.
A l’arrêt depuis le 23 juillet dernier, la pompe a été remise en service par les spécialistes du groupe français Alstom qui gère la station en vertu d’un contrat s’étalant jusqu’en 2017.
Selon Sellal qui a animé un point de presse sous une température avoisinant les 48 degrés, au niveau du barrage de Beni Haroun, les eaux du barrage de Hammam Grouz seront reconstituées dans 18 jours à partir de Beni Haroun. Ce qui permettra l’alimentation de plus de la moitié de la population de Constantine.
Avec la reprise de l’alimentation du barrage réservoir, le niveau de ce dernier étant de l’ordre de 21 millions de mètres cubes, devrait atteindre, dans les 10 prochains jours, les 33 millions de m3.
Le ministre a inspecté, dans la matinée, ce barrage réservoir qui fournit 300 000 m3 par jour à la ville de Constantine.
L’ouvrage a été récemment doté d’une pompe immergée qui approvisionnera la station de traitement de Aïn Tine, en cas de baisse de niveau du barrage réservoir.
En outre, M.Sellal a annoncé que le barrage de Béni Haroun alimentera «dès la fin de l’année 2013, au plus tard en 2014, 12 barrages de l’Est algérien».
Par ailleurs, il est attendu que le barrage de Grouz, à Oued Athmania, d’une capacité de 45 millions de m3, soit raccordé à celui de Béni Haroun et au barrage de Boussiaba (Jijel), donnant lieu à la naissance d’un complexe de barrages d’une capacité totale de 1,25 milliard de m3.
Dans le cadre de cette visite, et à la station de pompage de Douar El Bidi, un exposé a été présenté au ministre sur la situation du secteur de l’hydraulique dans la wilaya de Mila où la dotation en eau potable est actuellement de 121 litres par jour et par habitant, pour un niveau national de 160 litres/jour/habitant.
De plus, le taux de raccordement au réseau d’eau potable est de 73%, et celui de l’assainissement à 81%, selon le directeur de l’hydraulique de la wilaya de Mila qui a affirmé que 15 communes sont concernées par les études d’AEP à partir du barrage de Béni Haroun qui enregistre actuellement 940 millions de mètres cubes.
Concernant le sous-secteur de l’irrigation, au niveau de la daïra de Téleghma, Abdelmalek Sellal s’est longuement informé de l’état d’avancement de l’aménagement de plus de 4000 hectares.
Ce projet de grande envergure qui s’inscrit dans le cadre de l’opération de renforcement des capacités agricoles du pays est destiné à revaloriser la plaine de Téleghma connue pour sa vocation et ses traditions en matière de céréaliculture (Hauts-Plateaux de l’Est).
Dans le même contexte, le ministre a insisté sur l’urgence d’assurer une autonomie énergétique aux différentes installations du barrage.
Il insistera ainsi sur la nécessité de préserver ces gigantesques moyens de production avec la compétence adéquate.
Le ministre a fait état, sur place, de la possibilité d’installer une centrale électrique pour alimenter la station de pompage de Douar El Bidi. Il a en outre donné son accord pour l’étude d’une plage artificielle.
Aux techniciens et travailleurs algériens qui revendiquaient des salaires identiques à ceux perçus par les étrangers, le ministre a fait usage de beaucoup de pédagogie en les exhortant à tirer profit du transfert de savoir et à faire preuve de maîtrise technique.
En ce qui concerne la station de pompage flottante de Oued Athmania d’une capacité de traitement de 50.000 m3/jour, Abdelmalek Sellal a exigé que cette coûteuse installation ne soit utilisée qu’en cas de force majeure.
En attendant la réalisation d’une centrale hydro-électrique au profit du barrage de Beni Haroun et de ses installations, il est à craindre que ces cas de force majeure ne deviennent récurrents.