Dans les commerces de détails comme dans ceux du gros, la fraude ne cesse de s’amplifier et cela malgré les efforts consenti par les services de contrôle de la qualité et la répression de fraude. Pour Abdelouahab Harkas, chef de service de la protection du consommateur et la répression des fraudes, le contrôle, la protection du consommateur contre des pratiques préjudiciable doit être une affaire de tous.
L’Econews : Vous avez mis en place un programme stratégique visant à renforcer le contrôle de l’activité commerciale durant ce mois de Ramadan. Qu’en est-il au juste ?
Abdelouahab Harkas : les habitudes des consommateurs ont tendance à changer durant cette période du mois de ramadan. La demande sur les produits stratégiques est en nette augmentation. Nous avons un programme spécial Ramadan à travers lequel nous avons installé tout un dispositif dédié au contrôle de la qualité de produits et la répression de fraude. La démarche a pour but de préserver le pouvoir d’achat du consommateur et veiller sur les bonnes pratiques commerciales. Nous avons mis l’accent sur le contrôle de certains produits tels que l’alimentaire et les services pendant la nuit.
Un programme a été mis en place quinze jours avant même le début de Ramadan. Il consiste à contrôler tous les commerces à tous les niveaux à savoir la production, la distribution et le détail. Des brigades de contrôles ont été placées au niveau de treize inspections installées au niveau de la willaya d’Alger.
Dans certaines localités d’Alger les services de contrôle n’ont jamais été faits. Comment expliquez-vous ceci ?
Nos agents sont présents partout au niveau du territoire national. Chaque direction compte des brigades qui assurent le contrôle. A moins que ceci ne concerne certains quartiers ou le nombre de commerces n’est pas nombreux. A ce niveau là, le passage de nos agents de contrôles n’est pas fréquent. Dans le cas contraire, c’est-à-dire si ces agents ne font pas preuve de présence régulière pour assurer le contrôle dans certaines localités, le citoyen est invité à signaler tout incident enregistré au niveau de ces commerces et présenter sa réclamation au niveau du bureau de sa localité.
Je signale que malgré les efforts consentis par nos agents de contrôles sur le terrain, le taux d’infractions n’a pas diminué. Pour renforcer nos interventions, nous avons procédé à une campagne de sensibilisation sur les intoxications alimentaires sur une période de dix jours. Actuellement nous poursuivons une autre campagne contre le gaspillage de produits prévue sur une période de quarante jours. Il a été également question de renforcement d’agents de contrôle sur le terrain.
Comment expliquez-vous le fait que des produits alimentaires sont proposés à la vente en solde ?
Dans le commerce de détail, il existe la vente en solde, la promotionnelle et la liquidation. Pour le solde, cela concerne deux périodes dans l’année et touche généralement les produits cosmétiques, habillements ou électroménagers. Mais, jamais l’alimentation. Dans le cas où le commerçant veut baisser le prix de son produit en raison de l’approche de la date d’expiration, il peut pratiquer des prix révisés sans pour autant afficher le « Solde ». Et dans le cas où il veut procéder à la vente promotionnelle, ce dernier doit effectuer une demande au niveau des services concernés. Une fois sa demande accordée, le commerçant peut procéder à l’affichage de sa vente promotionnelle mais en aucun cas ce nouveau prix gagne les dessous du prix d’achat. Car cela encourage la concurrence déloyale.
Quant en est il des produits parapharmaceutiques ou cosmétiques ?
Le contrôle de l’activité commerciale de produit pharmaceutique ne fait pas partie de notre mission. Il est seulement question de quelques produits qui entrent dans le secteur de la parapharmaceutique. Il existe des brigades mixtes qui assurent le contrôle de cette activité en même temps que d’autres produits de large consommation. Dans le cas où le client tombe sur un produit périmé, il peut se faire rembourser. Il suffit de contacter le bureau de contrôle le plus proche et présenter sa requête. Le rôle de nos agents est de protéger le consommateur.