Harcelé sur la question de la taxe de passage imposée par la Tunisie aux Algériens qui s’y rendent, le ministre a renvoyé la balle à son collègue des Affaires étrangères.
À Hammam Bou-Hadjar où il a entamé sa visite de travail hier dans la wilaya d’Aïn Témouchent, Abdelwahab Nouri, ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, a affiché sa déception face à la lenteur de la procédure qui a retardé le lancement des travaux de réhabilitation de la station thermale. Une opération d’envergure pour laquelle une cagnotte de 87 milliards de centimes a été réservée. Elle financera aussi bien l’étude que les travaux. ‘‘Je suis profondément déçu de ce que j’ai vu. Les travaux devaient démarrer immédiatement’’, a-t-il martelé.
Nous avons tenté d’en savoir plus sur cette situation lors du point de presse d’usage, mais l’hôte d’Aïn Témouchent s’est contenté d’une allocution qu’il avait prononcée à l’issue de sa visite au village touristique Doriane-Beach Club du propriétaire Brahim Torki, implanté dans la commune d’Ouled Boudjemaâ, laissant la presse sur sa faim, pas uniquement sur ce point mais aussi sur de nombreuses questions d’actualité liées à son secteur.
Néanmoins, des efforts ont été consentis pour tenter d’arracher quelques bribes d’informations. À une question de Liberté sur la fameuse taxe de passage imposée par les Tunisiens aux automobilistes algériens, le ministre a renvoyé la balle à son collègue de la diplomatie algérienne. ‘‘Vous devriez poser cette question au ministre des Affaires extérieures’’, nous a-t-il répondu, évitant de facto d’aborder une question sensible qui fâche. Au sujet des zones d’expansion touristique (ZET) qui sont confrontées au problème des terres agricoles et qui retardent l’opération de l’étude de leur plan d’aménagement touristique (PAT), à l’image de celle de Bouzedjar, M. Nouri a été clair en affirmant que pour “ce qui est potentiellement agricole, il est de notre devoir de le préserver et de le protéger. Pour ce qui est pseudo-agricole, il y a matière à discuter et à négocier avec les cellules du ministère de l’Agriculture pour essayer de débloquer ce genre de situation’’.
Le ministre n’a pas caché sa satisfaction quant aux efforts consentis par la wilaya dans le secteur touristique qui a un rôle important à jouer dans l’économie nationale avec toutes ces filières (écotourisme, thermalisme…) sachant que le pays recèle d’énormes potentialités naturelles avec ses plages splendides et envoûtantes. Avec ses 56 projets touristiques, les efforts consentis dans cette wilaya ont été mis en exergue par Abdelwahab Nouri qui a cité l’exemple du village Doriane-Beach devenu une destination incontournable pour les nombreux visiteurs nationaux et étrangers de la wilaya d’Aïn Témouchent. Lors de sa visite de travail, le ministre s’est enquis de l’avancement des travaux de nombreux chantiers et infrastructures hôtelières relevant de son secteur à l’image du splendide hôtel Eden-Stop qui prend forme, de la résidence touristique Douma, de l’hôtel Djaâlab, ainsi que du complexe touristique Mekki-Brahim. Ce dernier, qui dispose de 118 bungalows achevés à plus de 90%, fait face à un problème financier qui l’oppose à la Cnep pour le remboursement du prêt qu’il avait contracté sans tenir compte de l’aspect investissement, et qui devra donc bénéficier d’une bonification. Le ministre s’est engagé “à soumettre son cas au ministre des Finances pour reconsidérer ce remboursement car s’agissant d’un investisseur sérieux’’, a-t-il précisé.