L’absentéisme dans les lieux de travail est devenu monnaie courante après chaque fête religieuse ou nationale. L’ambiance après l’Aïd est plutôt « morose ». Après deux jours de festoiement, la reprise a du mal à prendre son envol. Certains travailleurs se donnent même le droit de prolonger leurs congés sans se soucier de l’impact sur lerendement de l’entreprise où ils exercent. Mais surtout sur les retombées négatives sur l’économie nationale.
Pour minimiser l’ampleur de ce phénomène, plusieurs entreprises ont pris des mesures. Certaines ont opté pour l’observation d’un pont comme c’est le cas d’une entreprise de presse qui a libéré ses journalistes jusqu’à vendredi. Une façon d’économiser les frais d’impression, puisque la publicité se fait rare. Un fait insolite pour un organe de presse censé assurer une régularité de parution. D’autres ont décidé d’agir en appliquant des mesures coercitives. C’est le cas, à titre d’exemple, des adhérents de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa). Selon son président, Abdelaziz Mehenni, la Cipa a averti les travailleurs qu’aucune absence même justifiée par un certificat médical n’est tolérée. Les retards seront également sanctionnés, a-t-il dit soulignant que « des ponctions sur salaire vont être opérées ». Les travailleurs devront, a-t-il dit, être plus consciencieux car il s’agit, pour reprendre ses propos, de l’avenir du pays et des générations futures. Face à la crise économique qui s’accentue, les travailleurs, a-t-il ajouté, devront doubler d’efforts et se retrousser les manches pour garantir un avenir prospère.