Le président français Emmanuel Macron a annoncé une simplification des procédures de déclassification des documents couverts par le secret-défense, et faciliter l’accès aux archives classifiées de plus de cinquante ans, une mesure qui concernera donc la période de la guerre d’Algérie (1954-1962).
Après avoir reconnu la responsabilité de la France dans l’assassinat de l’avocat indépendantiste Algérien Ali Boumendjel, le président français Emmanuel Macron fait un nouveau geste pour faciliter l’accès aux archives classifiées incluant notamment la Guerre d’Algérie, cette décision a suscité de nombreuses réactions des officielles français et algériens.
Pour le secrétaire général par intérim de l’ONM, Mohand Ouamar Benlhadj, il ne faut surtout pas s’emballer, affirmant qu’il faut être méfiant et que l’on ne sait pas « de quel genre d’archives il s’agit », montrant par ailleurs sa méfiance à propos de cette décision soudaine, appelant a resté cependant prudent sur les effets concrets de cette déclaration du chef de l’État.
D’autre part, Benlhadj a appelé à faire la lumière sur certaines archives ne seront pas déclassifiées, dont celles sur les essais nucléaires menés dans le Sahara algérien dans les années 60, affirmant qu’une déclassification de ce dossier permettrait de retourner sur cette période de l’histoire, encore douloureuse pour de nombreux algérien.
L’ouverture des archives ne changera rien
Dans ce sillage, le secrétaire général par intérim de l’ONM a lancé un appel aux autorités françaises d’assumer leurs responsabilités et d’accomplir leurs devoirs de « nettoyer les sites ayant servi à ces essais ».
Mais cette ouverture, ajoute Mohand Ouamar Benlhadj, ne règle pas les contentions de l’Histoire, car les archives ne disent pas tout, affirmant que pour une réconciliation, la France, en mémoire des actions commises sous l’époque coloniale, devrait présenter des excuses à l’Algérie et reconnaitre de tous les méfaits commis par la France en Algérie pendant les 132 ans de colonisation », affirme Benlhadj dans des déclarations accordés a nos confrères du « Soir d’Algérie ».
Pour conclure, le secrétaire général par intérim de l’ONM, insiste sur le fait que, l’annonce d’Emmanuel Macron, hier, de déclassifier au « carton » « des documents couverts par le secret de la Défense nationale jusqu’aux dossiers de l’année 1970 incluse » , ne changera pas grand-chose de l’histoire.