Un grave accident de la circulation est survenu jeudi, aux environs de 7h30, au lieudit Aïn Trab, situé entre les communes d’Ibn Ziad et Oued Athmania, à Constantine.
Un bus de transport scolaire a dérapé et s’est renversé sur le bas-côté de la route.
À bord se trouvaient 37 écoliers, tous plus ou moins grièvement blessés.
Selon les premiers éléments de l’enquête ouverte par la Gendarmerie nationale, le conducteur du bus a perdu le contrôle de son véhicule au moment où il voulait éviter un camion-citerne qui arrivait en sens inverse.
Certaines victimes ont été transportées aux différents établissements hospitaliers de la région par des particuliers, alors que d’autres ont été prises en charge par les éléments de la Protection civile.
Selon des témoins oculaires, l’accident aurait pu être plus grave eu égard à l’exiguïté de la route.
Ce bilan, certes moins lourd, a été enregistré 24 heures à peine après le drame survenu mercredi à Médéa.
12 personnes ont, rappelons-le, été tuées et 64 autres blessées dans une collision entre deux bus transportant des voyageurs à Chehbounia.
Mais l’accident le plus meurtrier jamais enregistré depuis le début de l’année a eu lieu le 15 août dernier à Ghazaouet, sur la RN94.
Aux environs de 14h, un semi-remorque percute violemment un véhicule de type J5, au lieudit Sidi Amar.
17 personnes dont 4 enfants, tous membres de la même famille, seront tuées sur le coup.
Les victimes se rendaient vers la plage de Sidna Youchaâ, lorsque le conducteur du semi-remorque, incapable de freiner dans sa descente, leur fonça dessus.
Le nouveau code de la route, entré en vigueur le 1er octobre, après la publication de l’ordonnance n°09-03 du 22 juillet 2009, qui vient en complément de la loi n°01-14 du 19 août 2001, prévoit l’introduction du permis à points, du permis de conduire probatoire et du brevet professionnel pour le transport public de voyageurs et de marchandises.
Ce dernier est accompagné de mesures coercitives visant à apprivoiser les plus réfractaires au code de la route.
Ainsi, des peines d’emprisonnement allant de 5 à 10 ans pour les conducteurs de véhicules considérés comme faisant partie de la catégorie dite des poids lourds ou de transport de voyageurs, ou de matières dangereuses ayant provoqué un homicide involontaire.
Cette peine sera assortie d’une amende variant entre 500.000 à 1.000.000 DA.
Dans le cas où ce même véhicule est à l’origine d’un homicide involontaire à la suite d’une infraction au code de la route, à savoir excès de vitesse, dépassement dangereux, non-respect de la priorité réglementaire, nonrespect de la signalisation ou encore manoeuvres dangereuses, le conducteur encourt jusqu’à 3 ans de prison et une amende allant de 50.000 à 200.000 DA.
LYNDA NACER