Après délibération, le tribunal correctionnel d’Hussein Dey a décidé du sort du jeune accusé responsable de la mort d’un jeune homme qui changeait sa roue sur la bande d’urgence au niveau de Aïn Naadja.
En effet le Tribunal en charge de l’affaire a prononcé une peine de trois ans de prison et 100 000 dinars d’amende avec suspension du permis de conduire pendant 4 ans contre le mis en cause.
La condamnation a été prononcée contre l’accusé après que le Procureur de la République près le Tribunal correctionnel de Hussein Dey dans la capitale a requis une peine de 3 ans de prison et d’une amende de 100 000 dinars, avec suspension du permis de conduire pour une durée de quatre ans à l’encontre du coupable « B.A » accusé d’homicide involontaire et de fuite.
L’accusé a été inculpé de deux chefs d’inculpation : homicide involontaire et d’évasion à la suite d’un accident de la circulation, conformément à l’article 72.73 du Code pénal.
« J’ai essayé d’éviter la victime et je comptais me rendre aux forces de l’ordre. »
L’accusé qui a comparu dans un état psychologique déplorable, a déclaré lors du procès, que le jour des faits, le vendredi 4 juin dernier, vers 14 heures, il arrivait de la ville de Baraki, accompagné de son jeune frère Chafik âgée de 12 ans.
Il a déclaré avoir vu trop tardivement la victime garée sur la bande d’urgence et a tenté de l’éviter, mais la présence de deux voitures sur son côté droit ont empêché sa manœuvre, et c’est ainsi que l’accident s’est produit.
Ce dernier a précisé qu’il était dans un état de peur et de panique extrême face à l’horreur de la scène, surtout après avoir vu le corps de la victime gisant à quelques mètres de là.
Il prétend également s’être arrêté à environ 20 mètres près d’une barrière de sécurité, pour appeler son père, l’informant de l’accident qu’il a causé, et de l’aviser de sa décision de se rendre au plus vite.
Le responsable du décès d’Oussama Bennani, âgé de 27 ans s’est également justifié en déclarant, que lorsqu’il conduisait la voiture, le défunt n’était pas visible, car il était en position assise, pour réparer sa voiture.
Ajoutant que c’est uniquement lorsqu’il était à moins de deux mètres de percuter le véhicule, que, la victime s’est redressée et est soudainement apparu dans son champ de vision.
Cependant, la réponse de l’accusé n’a pas convaincu le président de la séance, qui a jugé, qu’il n’aurait dû rouler sur la bande d’urgence et encore moins utiliser son téléphone en conduisant.
Le procureur a mis en exergue la conduite imprudente de l’accusé d’autant plus qu’il avait récemment obtenu son permis de conduire en 2019.
En outre, la défense de la partie civile a renoncé à une demande d’indemnisation de la famille de l’accusé et a autorisé le ministère public à saisir le procureur de la République.
La famille de l’accusé, quant à elle, a également demandé pardon et a tenu à soutenir la famille du défunt.