L’effort de sensibilisation aux dangers de la route doit être « permanent », ont estimé samedi à Jijel des conférenciers à l’occasion d’une journée scientifique autour de ce fléau, initiée par l’association Rassemblement de la jeunesse algérienne (RAJ).
Il a notamment été rappelé, lors de cette journée organisée au centre culturel islamique Ahmed-Hamani, « l’ampleur prise par les accidents de la circulation qui font de plus en plus de victimes » ainsi que les « lourdes charges financières qui en découlent ».
Pour le cas de l’Algérie, il y aurait plus de 4.000 morts et 140.000 blessés par an, soit un (1) décès par heure et un (1) blessé toutes les 10 à 15 minutes, a indiqué un médecin de la direction de wilaya de la Santé dans une intervention consacrée au « coût de la prise en charge d’un accidenté de la route ».
Le pays occupe le 4ème rang mondial en matière d’accidents de la route, a rappelé le Dr Mohamed Lounis, inspecteur à la direction locale de la Santé, se fondant sur des statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Auparavant, le directeur de wilaya des Transports a indiqué que le facteur humain demeurait la cause principale des accidents « dans une proportion de 90% des cas’’, suivi de l’état des véhicules, de la chaussée et du comportement du piéton.
Ce responsable a également rappelé la panoplie de textes et de mécanismes mis en place par l’Etat pour tenter de réduire le nombre d’accidents meurtriers. D’autres communications devaient être présentées par un professeur en Droit et des représentants de services de sécurité (Gendarmerie et Sûreté nationale) et la protection civile.
Selon des statistiques présentées au cours de la rencontre, il a été enregistré à travers les axes routiers de la wilaya de Jijel, au cours des cinq derniers mois de l’année écoulée, pas moins de 864 accidents, provoquant le décès de 24 personnes (19 hommes, 2 femmes et 2 enfants) et 1.438 blessés.