Suite à la décision du syndicat national des magistrats (SNM) de mettre fin à leur grève illimitée, le Club des magistrats (CDM) se dit « surpris » par cette décision « unilatérale » affirmant, dans une déclaration diffusée ce mercredi 06 novembre, qu’il n’a pas été consulté dans cette décision. Le CDM ajoute que son soutien au SNM a été en réponse aux efforts « laborieux de magistrats loyaux » pour obtenir une Justice libre et indépendante plutôt que « des revendications professionnelles et sociales ».
Le CDM qualifie cet accord de « soumission » au ministre de la Justice dans ses efforts d’entraver le mouvement de grève et rompre la cohésion des magistrats. Et estime que « l’accord conclu entre le syndicat et le ministère de la Justice a déçu de nombreux magistrats honorables », et « choqué l’élite de la société algérienne » ayant exprimé sa sympathie pour le secteur qui a « longtemps été opprimé », notamment après les événements survenus dans l’enceinte de la Cour de justice d’Oran.
Le CDM estime que les revendications qui ont été satisfaites sont « limitées » et ne répondent pas aux principales préoccupations des magistrats.
En affirmant que l’indépendance de la Justice et un droit du citoyen de bénéficier d’une justice libre et efficace et non pas « un privilège » au juge, le Club affirme avoir soutenu la grève des magistrats parce qu’il été convaincu » que cette décision allait obliger l’Exécutif à plus de concessions dans la bataille pour l’indépendance de la Justice ». Le Club n’a toutefois pas manqué de rappeler que ce « mouvement » a été décidé par un gouvernement désigné par « des forces anticonstitutionnelles » et « rejeté par le peuple ».
Par ailleurs le Club des magistrats s’inquiète des répercussions que peut avoir cet accord sur ses membres et ceux du SNM qui selong le CDM payeront « le prix fort ».
Le CDM assure qu’il poursuivra la lutte pour l’indépendance de la justice, mais se trouve « contraint » de respecter l’accord conclu entre le SNM et le ministère pour mettre fin à la grève.
M.A.Y
